Avec cette demande, le comité de négociation de l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), représentant l’ensemble du personnel enseignant des cégeps du Québec, souhaite régler des formalités administratives et mettre en place un mode de négociation plus efficace. « Par exemple, nous avions accepté le texte intégral de la proposition du protocole de libérations syndicales soumis par l’employeur. Après plus d’un mois et demi d’échanges sur le sujet, la partie patronale refuse toujours de signer son propre texte. Il s’agit d’une belle illustration de la lenteur des négociations », affirme Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.
Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN, déplore elle aussi l’absence de progrès des travaux : « Il est difficile de percevoir une réelle volonté d’arriver à une entente négociée, alors que la partie patronale évoque des détails liés au cadre des discussions pour retarder toute entente, même partielle. On se demande ce qui va se passer lorsqu’il sera question de s’entendre sur de vrais enjeux de la négociation. Nous avons entamé celle-ci de bonne foi et réitérons notre intention de poursuivre dans cette voie par la demande d’introduction d’un tiers parti pour favoriser la mise en place d’une approche fonctionnelle. »
La conciliation est un mécanisme prévu par le Code du travail afin de rapprocher les parties lors d’une négociation. Elle n’a jamais été utilisée dans les négociations du secteur public. Elle survient à la demande de l’une des parties prenant part à la négociation.
À propos :
L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.