Depuis la nomination d’une médiatrice, le 21 juin 2023, plusieurs séances de médiation ont été tenues, sans aucune avancée sur les sujets cruciaux que sont la rémunération, le télétravail, la sous-traitance, le régime de retraite et les assurances collectives. Le SCT refuse de revoir ses propositions présentées unilatéralement au SPGQ les 15 décembre 2022, 27 mars 2023 et 6 avril 2023, sans ouvrir de réelles discussions à leur sujet.
Face à ce constat d’échec, la médiatrice devra rendre compte de la situation au ministre du Travail, M. Jean Boulet. En conclusion de la médiation, le SPGQ détiendra l’ensemble des outils prévus au Code du travail afin de démontrer au gouvernement la cohérence de ses revendications, ainsi que l’impératif pressant d’apporter des améliorations notables à ses conditions de travail.
Pendant que le prix des aliments grimpe de 20 % au Québec depuis deux ans, que les ministres du gouvernement du Québec touchent désormais 53 000 $ de plus par an et que les députés à Québec deviennent les mieux payés de toutes les provinces canadiennes avec une augmentation annuelle de 30 %, le SCT persiste à offrir moins de 2 % par an à son personnel professionnel.
Bien que l’augmentation salariale consentie à ses ministres dépasse le salaire moyen des Québécois en 2021, le premier ministre François Legault s’entête à ne pas voir pourquoi le secteur privé et le secteur public paieraient mieux que la politique, ajoutant qu’il faut valoriser le rôle des élus. Pourtant, le besoin d’un rattrapage salarial et de meilleures conditions pour attirer les meilleurs se justifie tout autant au sein de la fonction publique.
Le SPGQ en veut pour preuve que les écarts de rémunération s’avèrent systématiquement défavorables aux professionnels de l’État. Ils s’élèvent à près de 15 % avec ceux d’autres services publics (gouvernement fédéral, entreprises publiques, municipalités et universités) et de 9 % avec ceux du secteur privé. En persistant à sous-payer son personnel professionnel, le SCT n’arrive plus à combler des centaines de postes ni à retenir son personnel. Il met ainsi la population à risque de limiter son accès à des services publics essentiels.
Rappelons que les quelque 25 000 membres de la fonction publique accrédité au SPGQ sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2023. Pour l’instant, Québec leur offre 9 % sur cinq ans et un montant forfaitaire de 1000 $. Avec cette offre, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, dit vouloir assurer aux salariés des conditions avantageuses, justes et équitables, tout en tenant compte de la saine gestion des finances publiques…
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