Ainsi donc, après avoir couru à la vitesse d’un sprint (tout au long d’un marathon) et sans avoir vraiment eu le temps nécessaire pour reprendre son souffle, l’immense appareil syndical doit aujourd’hui même se remettre en branle dans un contexte où la pandémie limite les possibilités de consultation des salariéEs syndiquéEs.
Quoi qu’il en soit, sans surprise, la prochaine ronde de négociation devrait comporter minimalement des priorités de négociation autour des sujets suivants : les salaires, les pénuries de main-d’œuvre, les effectifs, la santé et sécurité au travail, l’organisation du travail (lire le télétravail), les régimes de retraite, les congés parentaux, etc.. Les propositions du gouvernement du Québec à l’endroit de ses salariées syndiquéEs devraient être communiquées aux négociatrices et aux négociateurs syndicaux durant la deuxième moitié du mois de décembre.
Les questions que nous pouvons nous poser à ce sujet sont les suivantes : les offres du gouvernement viseront-elles vraiment à accorder une rémunération aux salariéEs syndiquéEs des secteurs public et parapublic qui se situe à la hauteur de la valeur réelle de la prestation de travail fournie ? De combien dépasseront-elles le plafond qui semble fixé à 2% d’augmentation de la masse monétaire par année (plafond qui semble « indépassable » ou « immuable » depuis le début des années 1990) ?
Le gouvernement optera-t-il pour des hausses de salaire ou la multiplication de primes pour des groupes ciblés ? Quelle sera la durée du prochain contrat de travail ? Trois ans ou cinq ans ? À suivre…
Yvan Perrier
21 janvier 2022
7h30
yvan_perrier@hotmail.com
Voici un extrait de la conférence de presse de Mme Sonia Lebel, ministre responsable de l’Administration québécoise dans lequel elle précise pourquoi le présent contrat de travail en vigueur dans les secteurs public et parapublic est de trois ans :
« Mme LeBel : Bonjour. Alors, merci, tout le monde, merci d’être présents. Bien, c’est important pour moi, au moment de faire un troisième dépôt gouvernemental, de venir peut-être situer le contexte et le cadre dans lequel on négocie depuis plus d’un an.
Alors, depuis décembre 2019, notre gouvernement est engagé, avec plusieurs de ses partenaires syndicaux, dans un imposant chantier qui vise le renouvellement des conventions collectives des quelque 550 000 employés des secteurs publics et parapublics. Ce chantier définira le quotidien qui offre des services publics à plus 8 millions de Québécois.
En mai 2020, en considérant les nombreuses préoccupations syndicales, notre gouvernement a fait des ouvertures importantes lors du deuxième dépôt des offres patronales. Nous avons notamment confirmé nos priorités dans le cadre des présentes négociations, maintenu notre offre des paramètres salariaux de 5 % sur trois ans — cette hausse était supérieure à l’inflation prévue pour la même période — alloué à chacun des syndicats des sommes permettant de conclure les mesures que les parties jugeraient les plus appropriées dans leur secteur — ce qu’on appelle les conditions de travail, le sectoriel — confirmé une réduction de la durée des conventions collectives de cinq à trois ans, tel que proposé par la majorité des syndicats. »
31 mars 2021, 11 h 30
Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May
(onze heures trente-deux minutes)
http://m.assnat.qc.ca/fr/actualites-salle-presse/conferences-points-presse/ConferencePointPresse-71425.html. Consulté le 21 janvier 2022.
[1] La négociation n’est toujours pas conclue du côté du SFPQ [accréditations fonctionnaire et Agence du revenu du Québec]. Pour ce qui est de la FNEEQ et de l’APTS, les nouvelles conventions collectives n’ont pas encore été signées. Cela devrait être fait sous peu dans ces deux derniers cas.
Zone contenant les pièces jointes
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