Habituellement, les RSG en milieu familial travaillent jusqu’à 10 heures par jour pour répondre aux besoins des familles. « Calculez ! Ces femmes travaillent au moins trois heures de plus quotidiennement sans rémunération ni reconnaissance du ministère de la Famille. Personne n’accepterait de faire une cinquantaine d’heures par semaine pour 27 000 $ par année, après avoir couvert toutes les dépenses », s’indigne Jacques Létourneau, président de la CSN.
« Être sous-payée à ce point, c’est inacceptable. De façon méprisante, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, nous considère comme des femmes qui amusent les enfants à la maison plutôt que comme de véritables professionnelles de la petite enfance. Le gouvernement profite de notre dévouement, car il sait que nous refusons de nuire aux parents avec lesquels nous développons une relation de confiance précieuse, décrie Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG de la FSSS-CSN. Pas étonnant que des centaines de membres choisissent de fermer définitivement leur service à défaut de pouvoir gagner leur vie. »
Limiter les impacts pour les familles
Cette première étape dans les moyens de pression vise à obtenir une véritable reconnaissance du gouvernement. Les discussions visant à fixer nos conditions de travail doivent reprendre devant un médiateur, à la demande de la CSN. « La dernière chose que nous souhaitons, c’est de déplaire aux parents qui connaissent, eux aussi, leur lot de défis en cette période de pandémie. Mais nous savons qu’ils nous appuient dans nos revendications », ajoute Karine Morisseau.
Tous les parents ont été informés plusieurs jours à l’avance de la situation qui prévaudra le 11 septembre afin que les impacts sur leur routine soit réduit au minimum. De même, ils savent que les moyens de pression vont s’accélérer la semaine prochaine si le gouvernement du Québec s’entête à ne pas reconnaître l’importance des tâches que nous assumons.
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