Depuis des années, l’APTS dénonce la grave pénurie de main-d’œuvre, la surcharge de travail, le stress, ainsi que de nombreux problèmes de santé et sécurité du travail, qui pèsent sur les épaules du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) et qui privent les Québécois·es des services de qualité auxquels ils et elles ont droit. La crise sanitaire actuelle a révélé ces failles au grand jour en plus de confirmer l’importance du caractère public du RSSS, qui a assuré la continuité des services alors que le secteur privé s’en est montré incapable.
« À Montréal, comme partout au Québec, nos membres sont au bout du rouleau. Un constat s’impose après 10 semaines de discussions avec les salarié·e·s de toutes nos régions : il est urgent de pallier les lacunes en matière de recrutement et de rétention du personnel professionnel et technique afin d’assurer la qualité des services à la population. Le gouvernement se doit d’apporter des solutions durables aux problèmes qui menacent notre réseau public de santé et de services sociaux et de reconnaître enfin le travail de nos membres à sa juste valeur. La première étape pour y arriver, c’est d’améliorer leurs conditions de travail et d’exercice. C’est non seulement une nécessité, c’est vital ! », soutient Andrée Poirier, présidente de l’APTS.
Des revendications pour solidifier notre réseau public de santé et de services sociaux
Le gouvernement ne pourra contrer la pénurie de main-d’œuvre et la surcharge de travail qui affligent le réseau s’il ne possède pas une compréhension réelle du travail effectué par les 56 000 membres de l’APTS et leur apport vital au RSSS. L’imposition d’indicateurs de performance et d’une cadence de travail qui ne tiennent pas compte du facteur humain dans les soins et services que le personnel professionnel et technique procure, et qui nient son autonomie professionnelle et son jugement clinique, sont des problèmes auxquels le gouvernement devra s’attaquer. Il lui faudra aussi offrir des augmentations salariales décentes pour corriger l’iniquité subie depuis trop longtemps par les membres de l’APTS, dont plus de 85 % sont des femmes.
Cette ronde de négociations représente donc une occasion à ne pas manquer pour faire du RSSS un milieu attrayant où il fait bon travailler. Ainsi l’APTS propose, entre autres, des améliorations en ce qui concerne les primes et montants forfaitaires offerts à ses membres, l’amélioration des conditions de travail et d’exercice du personnel professionnel et technique, notamment pour les salarié·e·s en centres jeunesse et en résidences à assistance continue, l’amélioration de l’accessibilité à la formation continue, de même que la pleine reconnaissance du travail pour plusieurs catégories d’emplois, dont celles de psychologue et d’avocat·e, qui se voient offrir des conditions nettement plus avantageuses à l’extérieur du réseau.
L’APTS, une force incontournable dans la métropole
« À Montréal, nous représentons 16 000 membres qui offrent des soins et des services à la population. Il est urgent de rendre ces emplois attrayants pour les futur·e·s salarié·e·s et pour ceux et celles qui songent à quitter, faute de reconnaissance. Il faut corriger les erreurs du passé et rebâtir sur des bases justes et équitables. Ce que nous souhaitons, c’est nous donner un réseau de la santé et des services sociaux solide et mieux financé », soulignent les cinq personnes représentantes nationales de l’APTS à Montréal, Nathalie Chalifoux (CHUM, Institut de cardiologie de Montréal et CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal), Daniel Dubé (CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal), Josée Fréchette (CUSM), Caroline Letarte-Simoneau (CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal) et Teresa Muccari (CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal). L’APTS représente également le personnel professionnel et technique dans les établissements privés conventionnés de Montréal.
Dans le cadre de sa tournée nationale estivale, l’APTS a parcouru 12 000 km pour aller à la rencontre de ses membres de toutes les régions du Québec afin d’échanger sur les enjeux des négociations pour le renouvellement de la convention collective, d’entendre leurs préoccupations pour l’avenir du RSSS et de lancer la mobilisation pour que le travail du personnel professionnel et technique soit reconnu à sa juste valeur.
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