« Nous sommes heureux de constater l’écoute que les élus à Québec démontrent suite à nos démarches et à la situation que nous vivons à Malartic avec l’exploitation de la mine à ciel ouvert en plein cœur de notre ville. Nous demandons maintenant au ministre David Heurtel d’honorer cette motion unanime et de rapidement rendre public le rapport du BAPE qui lui a été remis aujourd’hui », affirme Guy Morissette, l’un des membres du Comité de citoyens.
La motion a été proposée conjointement par Québec solidaire, le Parti Québécois et la Coalition avenir Québec, à la demande du Comité de citoyens. Le Parti Libéral du Québec a consenti à la motion sans s’y opposer. Le texte intégral de la motion se lit comme suit :
« Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement d’honorer ses engagements en vue de favoriser la transparence et l’acceptabilité sociale des projets de développement sur le territoire du Québec ;
Que l’Assemblée nationale affirme que l’analyse du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) est essentielle pour informer l’ensemble des intervenants touchés par le projet d’agrandissement de la minière Canadian Malartic ;
Que l’Assemblée nationale pressele ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte au changement climatique de rendre public le rapport du BAPE du Québec qui lui a été déposé aujourd’hui, le 5 octobre 2016. »
Rappelons que la mine d’or Canadian Malartic, propriétée d’Agnico Eagle et de Yamana Gold, est la plus grande mine à ciel ouvert en milieu urbain au Canada. Le Comité de citoyens de la zone sud de la voie ferrée de Malartic représente un secteur de la ville qui regroupe environ 700 foyers et familles, tous situés à l’intérieur d’un rayon de 800m de la mine. Depuis l’autorisation de la mine en 2009, la minière compte plus de 4000 infractions aux normes environnementales reliées au bruit, à la poussière et aux dynamitages quotidiens. Les opérations de la mine fonctionnent 24h/24h, 7 jours sur 7, 365 jours par année. En août 2016, des citoyens de Malartic ont lancé des actions juridiques pour mieux faire valoir leurs droits. Les citoyens souhaiteraient pouvoir régler rapidement le recours collectif dans le cadre d’une entente à l’amiable avec la minière, mais cette dernière refuse de discuter pour l’instant.