« Nous nous expliquons mal comment un service qui était gratuit chez le médecin ne l’est plus chez le pharmacien, se désole la première vice-présidente de l’APTS, Johanne McGurrin. La facture va encore être refilée à la population, que ce soit en payant directement de leur poche ou par une augmentation inévitable de leurs primes d’assurance. »
L’APTS est évidemment d’accord avec l’objectif de libérer les médecins de certaines tâches, dans le but de désengorger les urgences, entre autres. Toutefois, ce bel objectif risque de se buter à la réalité du terrain. « Pourquoi les gens iraient-ils voir leur pharmacien alors que le service est offert gratuitement chez leur médecin ? », s’interroge Johanne McGurrin.
Tous ceux qui ont une assurance privée risquent de voir leurs primes augmenter encore plus, alors que les coûts liés à l’achat de médicaments ne cessent d’augmenter d’année en année. L’APTS réitère la nécessité d’instaurer un régime d’assurance-médicaments public et universel. Avec un tel régime public universel, le gouvernement du Québec augmenterait grandement son pouvoir de négociation auprès des entreprises pharmaceutiques en devenant l’unique acheteur sur le marché et en contrôlant de façon beaucoup plus serrée la liste des médicaments remboursables. Rappelons que les médicaments représentent le deuxième poste de dépenses le plus important en santé, après les services médicaux.