L’APTS déplore que le ministre des Finances reconduise ses prévisions prudentes de mars dernier en disant tabler sur un « maigre » surplus de 4,1 G $ (avant versement au Fonds des générations). Pourtant, pour les quatre premiers mois de l’exercice financier actuel, les surplus atteignaient déjà 2,1 G $ (avant versement au Fonds des générations) et les perspectives de croissance économique étaient deux fois plus élevées que prévu.
« En procédant ainsi, dénonce Carolle Dubé, le ministre des Finances continue à présenter un portrait démesurément pessimiste des finances publiques afin de laisser en plan le rehaussement nécessaire du financement des services à la population, à commencer par le solide coup de barre dont notre système de santé et de services sociaux a grandement besoin. »
Pour la présidente de l’APTS, Québec utilise ses surplus impressionnants pour baisser encore une fois l’impôt des contribuables, un procédé insidieux selon elle. « On dira que cet argent " appartient " aux Québécois·e·s et doit leur être retourné, mais c’est leur faire un cadeau empoisonné si c’est au détriment de la qualité et de l’accessibilité des services qui leur sont offerts et des délais d’attente de toutes sortes », s’indigne-t-elle.
L’APTS rappelle que les besoins sont toujours aussi criants du côté de la santé publique et des nombreux programmes destinés à répondre aux besoins des personnes vulnérables. Avec la bonne tenue des finances de l’État, le gouvernement aurait pourtant toute la latitude nécessaire pour un changement de cap.
« Où est la différence avec le gouvernement précédent, si ce n’est dans la seule réduction du coût des stationnements, à défaut notamment de réinvestir dans la ressource la plus précieuse du réseau, son personnel, qui prodigue des soins et des services à la population et qui tient le système à bout de bras depuis des années ? » de conclure la présidente de l’APTS.
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