« Si aujourd’hui plus de quatre-vingts lieux de culture sont occupés en France, ce n’est pas que pour réclamer la réouverture des lieux culturels. Même si celle-ci fait partie de nos revendications, elle ne peut se faire sans l’obtention de droits sociaux pour tous les intermittents de l’emploi et les travailleurs précaires.
Samedi 20 mars, initiée par le collectif Millavois, une action de réouverture des espaces de culture a eu lieu dans plus d’une centaine d’endroits en France. En raison de la déclaration de foyers épidémiques dans le bassin millavois, le collectif a décidé de reporter cette action afin d’observer l’évolution de la situation sanitaire.
Ce report ne signifie pas que nous courbons l’échine et nous soumettons à la rhétorique culpabilisante de la préfecture, mise au service de l’utilisation de la crise sanitaire par le gouvernement pour museler la contestation, mais que nous choisissons la prudence face à la progression de la maladie au niveau local.
Pour que notre parole et nos revendications ne restent pas emmurées dans les théâtres et comme il est maintenant avéré et reconnu par l’ARS que les risques en extérieur sont minimes, nous porterons nos revendications et nos actions dans l’espace public, que nous occuperons aussi, pour qu’elles remettent le vivant au centre des préoccupations et qu’elles soient le vecteur d’un lien social essentiel mis à mal par un gouvernement dont la politique injuste et liberticide condamne chaque jour de plus en plus de citoyens à la pauvreté et au désespoir.
Ce que nous défendons, nous le défendons pour toutes et tous ».
Signataires
Collectif des Non essentiels, CIA Collectif des Intermittents de l’Aveyron, La Convergence des Luttes, Gilets jaunes Millau, Sud Culture, Solidaires 12, CGT, Confédération Paysanne, UCL Union des Communistes Libertaires.
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