De Paris, Omar HADDADOU
Une crise à ne pas prendre par le bout des lorgnettes !Au Palais Bourbon on s’écharpe ad libitum.
Fort de son Pouvoir, Macron balaie l’option d’un gouvernement de gauche. Tollé et indignation au sein du Nouveau Front Populaire.
La curée au perchoir de l’Assemblée nationale, cadeau empoisonné ayant pris en otage le Premier ministre sortant Gabriel Attal pour la stabilité du pays, atomise la classe politique française.
Les masques tombent, dévoilant le jeu malsain des uns et la vassalité des autres. On en est aux compromissions et aux règlements de compte, au grand dam d’une Démocratie valétudinaire. En témoigne la semonce de Laurent Vaquiez (Les Républicains) à l’encontre de la France Insoumise de Mélenchon, l’accusant du « plus grand danger du pays ». Voilà pour l’ambiance !
Rappelons qu’en vertu de l’article 12 de la Constitution, Emmanuel Macron, garant du bon fonctionnement des institutions de la V République, avait osé la dissolution de ladite Assemblée le 9 juin 2024, motivée par la cristallisation du Rassemblement National (RN). Des élections législatives à deux tours sont alors convoquées en Juillet et aucun parti n’obtient la majorité absolue fixée à 289 sièges. Sièges de l’Assemblée nationale qui seront partagés entre le Nouveau Front Populaire (1ère force politique), le camp présidentiel et le Rassemblement national.
Depuis lors, la liquidation les affaires courantes est compromise par le choix du locataire de Matignon. Macron est désormais en proie à la quadrature du cercle ! Celle de former un gouvernement inclusif en conciliant et honorant les revendications des formations politiques (antagonistes) ayant apporté leur soutien pour déjouer la percée de l’Extrême droite. Mais en politique, la pulsion de prise du pouvoir ne recule devant aucune crapulerie ni scélératesse.
Le Parti de Bardella et Marine Le Pen (RN) a été reçu, hier, à l’Elysées par le chef de l’Etat dans le cadre des consultations qui se poursuivent dans la matinée de ce mardi 27 août (3 ème round) pour désigner un Premier ministre.
Toutefois, le coup de théâtre qui risque d’enfieller la situation, est la déclaration d’Emmanuel Macron (en guerre ouverte avec Mélenchon), hier, au nom de la « stabilité institutionnelle ». Ce dernier a écarté l’option d’un gouvernement du NFP, exhortant le PS, les Ecologistes et PCF à coopérer avec d’autres forces politiques.
Prenant acte du coup porté à La France Insoumise en tant que catalyseur du Nouveau Front Populaire, Mélenchon parle « d’une situation d’une exceptionnelle gravité » après la décision de l’exécutif d’évincer LFI du gouvernement.
Pour le Coordinateur national, Emmanuel Bompard, « c’est un coup anti-démocratique ». Quant à la Présidente de LFI, Mathilde Panot, elle promet une riposte d’envergure : « Si le Président s’entête dans son déni, nous engageons contre lui une procédure de destitution ! »
Victime d’une carence de vrais (es) poids lourds de la politique, la France reste chevillée dans la procrastination du choix idoine des dirigeants (es). Le risque du blocage du pays par les manifs à la veille de la rentrée sociale, reste prégnant !
O.H
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