Sans présumer du rapport indépendant des quatorze commissaires, qui sera publié au cours des premiers mois de 2013, le FRAPRU estime qu’une large partie de la population voit son droit au logement bafoué d’une manière ou d’une autre : pénurie de logements dans des régions comme la Capitale nationale, la Côte-Nord ou l’Abitibi-Témiscamingue ; incapacité grandissante de payer qui, en 2011-2012, a entraîné l’introduction ou la relance de 47 049 causes de non-paiement de loyer à la Régie du logement ; insalubrité des logements ; discrimination dans la recherche d’un appartement ; manque de logements adaptés pour les personnes handicapées…
L’organisme réclame que les différents paliers de gouvernement, dont celui du Québec, mettent l’épaule à la roue pour corriger la situation. Selon son coordonnateur, François Saillant, « ce n’est pas en ne finançant que 3 000 logements sociaux, comme il l’a fait dans son budget du 20 novembre, que le gouvernement péquiste de Pauline Marois assumera réellement ses responsabilités à l’égard du droit au logement ». Le FRAPRU revendique, pour sa part, la réalisation de 50 000 logements sociaux en cinq ans, de même qu’une série de mesures incluant la reconnaissance du droit au logement dans la Charte québécoise des droits et libertés, la bonification du programme d’allocation-logement, ainsi que des modifications législatives permettant une meilleure protection des droits des locataires.