Édition du 12 novembre 2024

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Logement

Manifestation du FRAPRU à Québec : le respect du droit au logement exige des gestes ambitieux de la part du gouvernement

QUÉBEC, le 4 déc. 2012 - Deux semaines après la fin de la Commission populaire itinérante sur le droit au logement, qui a recueilli près de 400 témoignages accablants d’organismes et d’individus sur la situation de l’habitation et de l’itinérance, quelque 300 membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain ont manifesté dans les rues de Québec pour exiger des gestes concrets en ce domaine de la part du gouvernement péquiste de Pauline Marois. Pour bien illustrer son message, le FRAPRU a déployé 18 maisons en carton illustrant les besoins des 17 régions administratives et des communautés autochtones de Kuujjuaq et Lac-Simon visitées par la Commission populaire. Il a aussi cherché à remettre au ministre responsable de l’Habitation, M. Sylvain Gaudreault, une bannière contenant les témoignages de locataires entendus lors de la Commission.

Sans présumer du rapport indépendant des quatorze commissaires, qui sera publié au cours des premiers mois de 2013, le FRAPRU estime qu’une large partie de la population voit son droit au logement bafoué d’une manière ou d’une autre : pénurie de logements dans des régions comme la Capitale nationale, la Côte-Nord ou l’Abitibi-Témiscamingue ; incapacité grandissante de payer qui, en 2011-2012, a entraîné l’introduction ou la relance de 47 049 causes de non-paiement de loyer à la Régie du logement ; insalubrité des logements ; discrimination dans la recherche d’un appartement ; manque de logements adaptés pour les personnes handicapées…

L’organisme réclame que les différents paliers de gouvernement, dont celui du Québec, mettent l’épaule à la roue pour corriger la situation. Selon son coordonnateur, François Saillant, « ce n’est pas en ne finançant que 3 000 logements sociaux, comme il l’a fait dans son budget du 20 novembre, que le gouvernement péquiste de Pauline Marois assumera réellement ses responsabilités à l’égard du droit au logement ». Le FRAPRU revendique, pour sa part, la réalisation de 50 000 logements sociaux en cinq ans, de même qu’une série de mesures incluant la reconnaissance du droit au logement dans la Charte québécoise des droits et libertés, la bonification du programme d’allocation-logement, ainsi que des modifications législatives permettant une meilleure protection des droits des locataires.

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