Pour Sarah, militante de Rose du nord, l’inflation fait d’autant plus de mal qu’elle touche plus durement les prestataires de l’Aide sociale : « Les prix sont tellement élevés, il faut que je choisisse entre manger un peu sans me soigner ou me soigner en mourant de faim. Même si le revenu de base sera en vigueur dès janvier prochain, avec des prestations qui se rapprocheront plus de la couverture des besoins essentiels (…), des prestataires comme moi ne pourront toujours pas combler nos besoins de base, alors que nous non plus ne pouvons pas travailler. »
Emmanuelle, également à l’Aide sociale, a mis une croix sur ses rêves, sa carrière, des voyages. Le fait de vivre dans la privation l’empêche de prendre soin de sa santé. De même, les travailleuses et travailleurs qui demandent des prestations de l’assurance-emploi subissent actuellement un recul, car le gouvernement « applique désormais l’ancien régime d’assurance-emploi qui pénalise les travailleurs et travailleuses précaires, celles qui ont plus d’un emploi durant l’année » précise Olivier Amiot, coordonnateur d’Action Chômage. Pour Jonathan du BAIL, « les hausses de loyer participent à l’appauvrissement de la population et seul un contrôle obligatoire des loyers pourra contrer les dérives du marché privé ».
En cette veille de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, « les gouvernements doivent prendre acte du contexte économique et mettre en place de véritables mesures structurantes pour lutter contre l’appauvrissement de la population » fait valoir Simon Pouliot, porte-parole du Comité du 17 octobre.
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