« Depuis son élection, le gouvernement Legault fait preuve de complaisance et d’aplaventrisme envers les multinationales milliardaires comme Airbnb en les laissant échapper à leurs responsabilités et en leur permettant de s’enrichir avec des locations illégales qui ont des effets dévastateurs sur nos quartiers » dénonce M. Fontecilla.
Le député de Laurier-Dorion demande au ministre des Finances, Éric Girard, et à la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, de rendre les plateformes comme Airbnb imputables des offres de logements qu’elles affichent sur leurs sites et de les obliger à communiquer à Revenu Québec les renseignements sur les transactions - comme le prix payé, l’adresse et le nombre de nuitées - qui permettront aux inspecteurs de disposer d’informations traitables pour enrayer le fléau.
« La ministre Proulx a annoncé qu’elle ferait des changements règlementaires pour clarifier la loi actuelle. C’est insuffisant. Quant au ministre Girard, comment se fait-il qu’il tolère qu’Airbnb ne collabore pas avec son gouvernement au lieu de serrer la vis des multinationales ? Sommes-nous encore maîtres chez nous ? Pour l’instant, on se fait passer un sapin et ce sont nos quartiers qui vont en écoper, encore, cet été » s’insurge-t-il.
Des solutions offertes sur un plateau d’argent
« Le ministre Girard et la ministre Proulx n’ont pas à réinventer la roue. Ça fait déjà plusieurs années que Québec solidaire travaille en concertation avec le milieu pour développer une expertise dans le dossier. C’est normal, nos comtés sont aux premières loges de la perte de logements locatifs, des hausses de loyer et des nuisances causées par Airbnb ! » rappelle le député solidaire.
« Mes collègues Vincent Marissal et Émilise Lessard-Therrien ont d’ailleurs questionné les ministres des Finances, du Tourisme et de la Métropole lors de l’étude des crédits la semaine dernière. Nous offrons aux ministres de reprendre intégralement le projet de loi sur Airbnb que le premier député solidaire, Amir Khadir, a déposé en 2017. La ministre préfère-t-elle écouter les lobbyistes d’Airbnb, une multinationale voyou qui fait des millions sur l’éviction des plus pauvres ? » s’insurge le député de Laurier-Dorion.
Le projet de loi, toujours actuel, proposait notamment de permettre aux occupants d’offrir en location leur résidence principale pour un maximum de 60 jours par année sans devoir se procurer d’attestation de classification, d’obliger les intermédiaires de location à communiquer des renseignements à Revenu Québec et d’obliger les intermédiaires de location en ligne à faire respecter la loi en les rendant imputables du contenu qu’elles affichent sous peine de sanction.
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