Fier partenaire, le Fonds tenait évidemment à assister au lancement du projet puisqu’il correspond, en tout point, aux objectifs du programme Action-Climat, lequel justifie cette participation financière. « Voilà un projet rassembleur qui, via une démarche concertée et de nombreux partenaires, sensibilisera et mobilisera à grande échelle ; pavant ainsi la voie à d’importants changements de comportements pour un secteur d’activités où les émissions de GES sont loin d’être négligeables. Enfin, les conversions prévues permettent de croire en une réalisation concrète et pérenne », expose madame Véronique Jampierre, directrice générale.
Un projet, une démarche d’accompagnement
Le projetvise la substitution des systèmes de chauffage au mazout des institutions de santé et d’éducation, ainsi que des édifices municipaux, par des systèmes à la biomasse forestière. Pour Amélie St-Laurent Samuel, chargée de projets à Nature Québec, « Il s’agit d’une initiative concrète qui va réduire les émissions de GES et qui aura également un impact positif pour les économies locales. Nature Québec a une approche originale, qui fait appel à une application stricte des principes de développement durable ».
Nature Québec offre un service d’accompagnement gratuit visant à encadrer les processus de conversion de 15 installations vers la biomasse forestière. Pour chacun des projets, et à toutes les étapes de la filière, de la récolte jusqu’à la gestion des cendres, l’organisme souhaite aider les acteurs locaux à prendre les bonnes décisions, celles qui leur permettront de réduire les impacts et de maximiser les retombées. Grâce à différents outils et à l’expertise de ses nombreux partenaires, Nature Québec désire informer les décideurs et la population afin qu’ils soient en mesure de prendre en main leur projet en l’orientant de manière à respecter leurs besoins et leurs ressources, ainsi qu’à en faire profiter l’ensemble de la population.
Pourquoi la biomasse ?
Contrairement aux combustibles fossiles, la proximité de la biomasse forestière permet le développement d’une filière énergétique qui respecte les caractéristiques du milieu et assure la création d’un maximum de bénéfices pour la communauté impliquée, comme la création et la consolidation d’emplois, la diversification économique et la cohésion sociale et territoriale.
De plus, comparativement aux combustibles fossiles dont le cycle du carbone s’étend sur des millions d’années, celui de la biomasse, qui repose sur des processus biologiques, est plutôt de l’ordre de quelques années à quelques dizaines d’années. Par le fait même, l’utilisation de cette ressource dans le cadre d’un projet de chauffage en remplacement des énergies fossiles devient un outil pour la lutte aux changements climatiques.
Néanmoins, toutes les filières énergétiques comportent des enjeux, et leur développement, des défis spécifiques. Par exemple, pour la biomasse forestière, il faut s’assurer d’une cueillette de résidus qui n’appauvrit pas les sols et qui ne menace pas la biodiversité. De plus, il est est essentiel que la filière se déploie sur des circuits courts et que la combustion soit optimale, qu’elle n’affecte pas la santé et qu’elle favorise une réduction rapide des GES.
L’ensemble des enjeux et défis de la filière doivent être répertoriés et documentés afin d’identifier les bonnes pratiques pouvant être mises en œuvre pour diminuer les impacts environnementaux, économiques et sociaux.