L’intérêt de l’enfant avant tout ?
La CSD ne peut qu’accueillir très favorablement l’idée que l’intérêt de l’enfant devienne la considération primordiale dans toute décision prise à son sujet dans la loi 15. « La CSD a demandé, lors de son passage en commission le 10 février dernier, que l’intérêt de l’enfant soit considéré de façon primordiale. Le ministre Carmant prétend aujourd’hui que de reconnaître ceci est ’’un pas géant qu’on vient de faire’’. C’est toutefois aberrant de se réjouir et de qualifier ainsi aujourd’hui quelque chose qui aurait toujours dû être », de s’exclamer Luc Vachon, président de la CSD.
Consultations des familles d’accueil : un élément fondamental manque à l’appel
« Pour la CSD et les ADREQ (CSD), les familles d’accueil constituent des alliées importantes pour le développement de l’enfant, sa sécurité et pour fournir les meilleures informations possibles afin de véritablement placer son intérêt par-dessus tous les autres. Nous sommes satisfaits de voir que les familles d’accueil sont incluses dans la loi pour ce qui est de la divulgation des renseignements confidentiels, mais nous avons fermement revendiqué que celles-ci fassent partie des décisions pour l’intérêt de l’enfant. Par exemple, nous demandions que les familles d’accueil soient consultées dans l’intérêt de l’enfant, en plus de l’enfant et ses parents, mais le ministre est allé dans une autre direction. Ne pas véritablement inclure et reconnaître l’apport des familles d’accueil est extrêmement préoccupant, surtout lorsque la volonté est de placer l’intérêt de l’enfant en priorité », d’ajouter Luc Vachon.
La CSD a également revendiqué, toujours dans l’intérêt de l’enfant, que les familles d’accueil fassent partie des membres de la Table des directeurs. Pourtant, rien n’indique dans la loi que les familles d’accueil en feront partie. La Centrale comprend que les membres de la Table pourront solliciter leur participation au besoin, « mais pourquoi ne pas d’entrée de jeu inclure toutes les parties qui contribuent aux intérêts des enfants », de se questionner Luc Vachon.
Le passage à la vie adulte demeurera difficile
La CSD et les ADREQ (CSD) revendiquent depuis plusieurs années que les services et le soutien aux jeunes puissent être maintenus jusqu’à l’âge de 21 ans, si les jeunes le désirent, évidemment. Dans la loi, le passage à la vie adulte est remis dans les mains d’un directeur et pour une période de 6 mois précédant l’atteinte des 18 ans. La CSD considère que ceci n’est absolument pas suffisant pour accompagner adéquatement l’enfant dans son passage à la vie adulte.
« C’est un enjeu très important pour les familles d’accueil, qui vivent cette réalité dans leur quotidien. Ce n’est pas vrai qu’à 18 ans il y a un coup de baguette magique qui rend les enfants autonomes. C’est un moment crucial dans la vie du jeune et s’il est laissé à lui-même, tout ce qu’on a contribué à construire pendant ses 18 premières années peut se détruire. Ils ont vécu des difficultés et on veut pouvoir continuer de les accompagner dans le passage à la vie adulte. C’est déterminant pour eux afin qu’ils prennent leur élan dans la société », d’ajouter Diane Thomas, famille d’accueil et présidente de la section des ADREQ (CSD).
Les familles d’accueil de proximité sont toujours marginalisées
La CSD se serait attendue à trouver dans la loi 15 des correctifs importants visant les postulants à titre de famille d’accueil de proximité. Malheureusement, rien n’est changé pour eux et ils devront subir encore les interminables délais afin d’avoir droit au soutien financier leur permettant de subvenir adéquatement aux besoins de l’enfant qui leur est confié.
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