C’est certain qu’il n’y a pas eu un déplacement massif de voix en faveur du parti politique dominant du capital britannique, mais les bizarreries du système électoral du Royaume-Uni font que les Conservateurs sont en mesure désormais d’étendre le programme d’austérité sauvage de la précédente coalition. Plus d’un tiers de l’électorat n’a pas voté et, caractéristique peut-être la plus frappante de l’élection, c’est l’échec total du Parti travailliste à les convaincre d’aller voter.
La deuxième histoire concerne l’Ecosse. La dimension du tremblement de terre qui vient de s’y passer apparaît dans les chiffres : il y a 59 sièges écossais à la Chambre des Communes de Londres (sur un total de 650). Aux élections de 2010 et 2015, un siège revint aux Conservateurs. En 2010, 41 sièges revinrent aux Travaillistes ; en 2015, ils n’en ont plus qu’un seul. En 2010, les Libéraux démocrates avaient 11 sièges écossais, en 2015 plus qu’un seul. En 2010, le Parti national écossais (SNP) avait six sièges ; en 2015, il en remporte 56.
Vous n’avez pas mal lu : cinquante-six sur 59 ! Alors que le SNP n’avait que six sièges il y a cinq ans, le Parti national écossais détient aujourd’hui tous les sièges écossais à la Chambre des Communes sauf trois. 50% des électeurs lui ont donné leurs voix (36% des citoyen·ne·s ayant le droit de vote).
Cette hégémonie du SNP aujourd’hui, n’est pas totalement sans précédent. En 1955, ce sont les Conservateurs qui recevaient plus de 50% des voix écossaises, bien que cela ne leur ait valu que 36 sièges des 71 que l’Ecosse avait alors. Et bien qu’en 1959, c’est le Parti travailliste qui avait repris aux Conservateurs la position de parti le plus voté en Ecosse, il lui avait fallu jusqu’en 1987 pour atteindre sa domination électorale absolue sur l’Ecosse. Et cela même avec six sièges en moins que ce que le SNP a aujourd’hui.
Ce qui est sans précédent, c’est la vitesse avec laquelle le SNP a atteint sa dominance et le fait que cela se soit accompagné par un vaste accroissement du nombre de ses membres inscrits, aujourd’hui environ 10’000 – quelque chose comme 2% de la population de l’Ecosse.
La plupart de ces nouveaux membres à la fois appartiennent à la classe ouvrière et sont de gauche. Le groupe syndical SNP avait 800 membres lors du référendum en septembre 2014 ; neuf mois plus tard, il en a 16’000 – c’est plus que tous les membres du Parti travailliste écossais réunis. Lors de la manifestation anti-austérité sur George Square à Glasgow le 20 juin dernier, s’est adressée à la foule, entre autres, Kirsteen Fraser, la secrétaire du SNP Trade Union Group (syndicat), tandis que c’est Nicola Sturgeon elle-même, leader du SNP et Première ministre écossaise qui a prononcé un discours lors du premier congrès du Groupe à Stirling.
La montée du SNP
Comme ces résultats le montrent, le déclin séculaire du Parti travailliste écossais a aujourd’hui atteint le point de crise. Se voir réduit de 41 à un siège, voilà peut-être le plus grand effondrement dans l’histoire électorale de l’Ecosse depuis la Première Extinction des Conservateurs en 1834 (la Deuxième Extinction a eu lieu en 1997 quand le parti a perdu tous ses sièges écossais). Inutile de dire, cela ne s’est pas fait d’un jour à l’autre.
Les membres du Parti travailliste appartenant à la classe ouvrière ont diminué depuis les années 1960 et tout particulièrement depuis le milieu des années 1980. Ils ont été remplacés par des membres de ladite nouvelle classe moyenne. Il y avait traditionnellement une couche de militants travaillistes dans la plupart des quartiers et communes ouvrières – souvent assez à droite – qui faisaient pression sur la municipalité, qui organisaient des pétitions, et qui agissaient généralement comme foyer du réformisme local. Cette couche a beaucoup diminué, et tandis que ces activités sont toujours encore faites, les membres du Parti travailliste n’en prennent plus l’initiative comme quelque chose d’évident à faire.
La plupart des membres du Parti travailliste appartenant à la classe ouvrière proviennent désormais des syndicats officiels, dont le rôle est donc structurellement important. Le lien structurel à la classe ouvrière organisée au travers des syndicats officiels, et donc d’une manière plus distante à la faîtière, le Trade Union Congress et ses équivalents régionaux dans chaque sous-nation (Angleterre, Ecosse, Irlande du Nord, Pays de Galles), agissaient comme les canaux pour l’expression des opinions de la classe ouvrière organisée au sein du Parti travailliste.
Bien que cela ait toujours été lourdement filtré par la bureaucratie, ces opinions influençaient réellement le Parti travailliste, un processus qui a atteint son sommet en 1974. Théoriquement, cela pourrait toujours encore se passer, mais dans la pratique, les leaders syndicaux se sont imposés une sorte d’« ordonnance de déni de soi-même » [1]depuis l’arrivée du New Labour de Tony Blair qui a conduit à une marginalisation de l’influence de la classe ouvrière organisée sur le Parti travailliste. Cela est désormais accentué encore plus fort par une direction travailliste qui cherche désespérément à se distancer du mouvement ouvrier organisé –perçu comme impopulaire aux yeux des électeurs qui « aspirent » à la classe moyenne dont le Parti travailliste recherche le soutien.
Comme cela le suggère, le Parti travailliste n’a pas fait grand-chose récemment pour la classe ouvrière. Historiquement, bien sûr, il faut le créditer de nombre de réalisations importantes, mais les militants socialistes [2] tendent à mépriser cela, pour se concentrer à la place – pour des raisons manifestes et entièrement justifiées – sur la triste liste des trahisons du Parti travailliste.
Cette approche rend très difficile d’expliquer pourquoi il y a jamais pu y avoir quelqu’un qui croie en, ou qui vote pour, le Parti travailliste, pour commencer. Mais malheureusement les réalisations du Parti travailliste se situent aussi toutes dans le passé – dans certains cas dans un passé très éloigné. Son bilan récent inclut : approuver la guerre en Irak, exciter le racisme de la presse de boulevard contre les immigrés, refuser d’abolir la législation anti-syndicale ou de revenir sur les privatisations de Mme Thatcher (et celles du New Labour), tout en faisant la morale aux Ecossais sur les dangers du nationalisme – sauf, bien sûr, le nationalisme britannique.
Comme les partis similaires en Europe et en Australasie, le Parti travailliste s’est déplacé extraordinairement loin à droite. Dans la classe ouvrière, le réformisme reste la forme dominante de conscience mais il n’y a pas de connexion nécessaire entre le réformisme en général et la forme particulière qu’a pris le travaillisme.
La combinaison du comportement du Parti travailliste quand il est au gouvernement – surtout son acceptation du néolibéralisme – avec les changements structurels dans la nature de la classe ouvrière et l’actuelle baisse de conscience syndicale, signifie que pour beaucoup de salariés le Parti travailliste apparaît fondamentalement semblable à d’autres partis, simplement il représente le choix « le moins mauvais » parmi ceux offerts. Dans ces circonstances, si des nouveaux partis apparaissent qui offrent des réformes en ayant l’air d’y croire vraiment, et en invoquant la tradition social-démocrate, alors ce n’est pas un mystère si les électeurs de la classe ouvrière sont prêts à les appuyer.
Tout ce que je viens de décrire s’applique au Parti travailliste au niveau du Royaume-Uni, mais il existe des aspects spécifiquement écossais de son déclin. Le SNP n’est absolument pas comme Syriza ou Podemos en termes de structures ou de politiques, mais il a crû aux dépens du Parti travailliste pour des raisons similaires, d’une manière qu’aucun parti ne pourrait le faire en Angleterre.
Il y a environ douze ans, peut-être même il y a douze mois, même les plus optimistes des tacticiens du SNP n’auraient pas prévu de capturer l’électorat du Parti travailliste dans une telle mesure, même si cela a été leur objectif depuis des décennies. L’élément transformateur a été la campagne du référendum d’indépendance de l’Ecosse et l’apparition dans ces dernières étapes de ce qui a été effectivement un mouvement social de masse comparable à ceux de la Grèce ou de l’Espagne. [Voir l’article de Neil Davidson publié sur ce site en date du 17 septembre 2014.]
Par le passé, un mouvement de gauche massif, issu principalement de la classe ouvrière et principalement jeune, aurait été, potentiellement au moins, un vaste terrain de recrutement de membres et d’électeurs du Parti travailliste. Dans le moment actuel, cela était impossible – non seulement à cause de l’adhésion enthousiaste du Parti travailliste au néolibéralisme en politique intérieure et à la guerre impérialiste en politique extérieure, non seulement parce que le SNP a fait très attention de se positionner comme le défenseur de la tradition social-démocrate, mais aussi parce que les militants travaillistes étaient tout simplement incapables de parler aux dizaines de milliers mobilisés par la Campagne Radicale pour l’Indépendance (Radical Independence Campaign/RIC) et par la campagne pour le OUI plus généralement.
Mais, par contre, ils étaient capables à s’allier durant plus de deux ans avec les Conservateurs dans la campagne « Mieux Ensemble » (Better Together). Pour le Parti travailliste, quiconque était pour l’indépendance était par définition un « nationaliste » et pour cela méritait seulement ce sectarisme dément que le Parti travailliste a toujours eu à l’égard du SNP.
Cette incompréhension aveugle à l’égard de la vraie nature de la campagne pour le OUI a affecté même les porte-drapeaux de la gauche travailliste en Ecosse : Neil Findlay, un ancien candidat à la direction du Parti travailliste écossais, décrit la politique en Ecosse comme étant désormais « post-rationnelle » parce que la classe ouvrière ne vote pas pour son parti. Ce sentiment contrarié d’y avoir pourtant droit ! est ici tragique : on se demande juste comment vous pouvez commencer à vous adresser à des anciens partisans que vous regardez comme étant devenus collectivement fous.
En fait, le soutien électoral au SNP est parfaitement rationnel. Ce sont deux tendances qui ont rapproché le SNP des militants de gauche.
D’abord, les socialistes [3] et les nationalistes ont convergé sur l’importance de questions politiques-clés, dont le rejet des fusées Trident [4] et l’austérité, et le soutien aux prestations sociales pour tous. La transition de la direction du SNP d’Alex Salmond à Nicola Sturgeon a également permis au SNP de se débarrasser des restes toxiques de la bulle du « Tigre Celtique », soit le projet de faire de l’Ecosse un utopique marché à bas impôts pour les entreprises, sur le modèle irlandais.
Ensuite, une majorité des Ecossais de gauche en dehors du Parti travailliste sont d’accord désormais qu’il n’existe pas de « voie britannique au socialisme », ce qui veut dire que l’indépendance est devenue une revendication programmatique.
Au-delà de la gauche qui se considère telle, le SNP s’est aussi montré capable, en s’opposant à l’austérité et aux armes nucléaires, et en adressant la bienvenue aux immigrés, de toucher des électeurs qui avaient auparavant été méfiants à son égard, ou qui étaient peut-être prêts à voter pour lui seulement pour le Parlement écossais. D’une manière importante, ses succès démolissent l’affirmation qu’on entend souvent que les gens ne voteront plus pour des politiques de gauche – un mensonge cultivé couramment par tous les candidats à la direction du Parti travailliste britannique, sauf le seul candidat de gauche, Jeremy Corbyn.
Une opposition de gauche au SNP
Face à cet énorme bouleversement et à l’espoir qu’il éveille dans la gauche écossaise – ce qui n’est pas déraisonnable étant donné le paysage de cauchemar de la domination des Conservateurs sans obstacle à travers le Royaume-Uni dans son ensemble – la tentation est grande de rester spectateur et de s’émerveiller du rouleau compresseur SNP, voire de s’y rallier. Cependant, il faut y résister.
Il y a d’importantes différences entre un programme socialiste et le programme du SNP, et quelques-unes ont été mises en évidence lors de la récente visite triomphale de Nicola Sturgeon aux Etats-Unis. A un certain moment, sur le plateau de l’émission satyrique The Daily Show, elle plaisantait avec Jon Stewart [animateur très connu d’émissions de TV, critiques très ironiques de Bush et du Tea Party] sur la propension des Etats-Unis d’envahir des pays producteurs de pétrole, mais à un autre moment elle déclarait au très officiel US Council on Foreign Relations : « Ne pensez pas que le SNP et le gouvernement écossais prennent une position très différente de celle du gouvernement du Royaume-Uni à propos de la vaste majorité des questions internationales » et elle s’est engagée à rester un « allié-clé » des Etats-Unis si l’Ecosse devenait indépendante. Sur Bloomberg TV, elle déclarait que l’Ecosse était « ouverte au business. »
Nicola Sturgeon a une certaine marge de manœuvre. Un des raisons pour lesquelles le SNP a pu virer à gauche, c’est parce qu’à la différence de la Catalogne, il n’existe pas de grande bourgeoisie écossaise pro-indépendance pour faire pression sur lui. Il n’y a plus en Ecosse de classe capitaliste indigène d’aucune taille – la plus grande partie du grand capital en Ecosse est en mains extérieures et il est profondément opposé à ce que l’Ecosse devienne indépendante. Néanmoins, elle, et le reste de la direction du SNP, a été parfaitement honnête en définissant leur position actuelle comme étant modérément sociale-démocrate : dans les faits, le SNP se situe à l’extrême gauche du spectre politique du néolibéralisme social.
Ce n’est que parce que la politique s’est déplacée tellement loin durant ces 40 dernières années que le SNP pourrait être pris par erreur pour un parti de gauchistes radicaux. Le SNP reste pour la monarchie, pour l’OTAN et pour la Livre sterling. Dans le Parlement écossais lui-même, où il a été au pouvoir depuis huit ans, le SNP a piloté des mesures qui entrent en collision avec un programme de gauche, depuis des coupes budgétaires dans les universités jusqu’à armer la police, en passant par la criminalisation des manifestations « sectaires » de nationalisme irlandais dans les matchs de football. [5]
Par-dessus tout, le SNP n’a pas résisté à des coupes dans les services publics au niveau municipal, sauf en paroles. Un mouvement pour l’indépendance dominé par le SNP sera obligé de défendre cet héritage Cela n’affaiblit pas seulement la cause en faveur de l’indépendance, mais cela établit aussi un pauvre précédent pour gouverner l’Ecosse une fois l’indépendance acquise.
Il y a par conséquent une contradiction au cœur du SNP. Ses nouveaux membres pensent qu’il se situe considérablement plus à gauche qu’il ne l’est vraiment. Cela a déjà commencé à affecter la vie intérieure des sections locales du SNP et cela pourrait bien s’exprimer dans les motions présentées à sa conférence nationale plus tard cette année.
Une fois que ces nouveaux membres auront découvert exactement combien le parti est étroitement contrôlé (le Manifeste pour les élections au Parlement écossais de mai 2016 sera écrit par Nicola Sturgeon et son vice John Swinney) et jusqu’où il est prêt à s’engager loin avec le capital, certains au moins pourraient réaliser qu’il n’est pas l’organisation qu’ils avaient imaginée qu’il était. Mais y a-t-il une alternative ?
J’ai écrit plus haut que la tentation est très grande de rejoindre la vague du SNP. A quoi cela peut-il servir d’essayer de créer une alternative politique quand il exerce une telle hégémonie ? Certainement à rien s’il s’agissait simplement d’une nouvelle tentative de construction d’un parti pour créer « Le » parti à partir des purs, des élus peu nombreux.[6]
Mais nous avons tous fait partie d’un des plus grands mouvements de masse de l’histoire écossaise. Les énergies de ce mouvement n’ont pas toutes été absorbées par le SNP et les nouveaux membres et appuis qu’il y a gagnés sont toujours encore sur une base hautement conditionnelle.
La responsabilité des socialistes est donc très grande. Si le SNP doit faire face à une opposition à sa gauche – plutôt que de la droite raciste et xénophobe –, il y faudra unité d’orientation et d’organisation. Le Projet de Gauche écossais (Scottisch Left Project) qui a émergé des militants non organisés dans un parti, impliqués dans le RIC, cherche à créer cette unité. Le Parti socialiste écossais a déjà accepté de participer dans le but d’être ensemble dans la première alliance pour les élections parlementaires écossaises de mai prochain.
Il est compréhensible pourquoi même des gens peu désireux de renoncer à leurs facultés critiques devant le géant SNP pourraient avoir des doutes quant à la possibilité de créer une alternative de gauche crédible tant au SNP qu’au Parti travailliste. Le bilan de la gauche écossaise ne fournit guère de raisons d’être confiants. [7] Mais les récents succès de la RIC montrent des signes d’une nouvelle maturité dans la gauche écossaise – une reconnaissance que l’unité et l’audace pour toucher des agglomérations ouvrières a fait une grande différence. Et nous ne partirions pas d’une table rase mais d’une des plus grandes mobilisations populaires depuis des décennies. Ce sont des circonstances analogues qui ont conduit à la naissance de Podemos en Espagne.
Bien que la nouvelle formation va chercher à remporter des sièges lors de l’élection de mai 2016 pour former au Parlement écossais une « opposition de gauche » aux côtés des Verts, le mouvement ne peut pas être focalisé exclusivement, ou principalement, sur la politique électorale. Il doit constituer un projet organisationnel qui cherche à s’adresser à la majorité de la population écossaise qui appartient à la classe ouvrière. Ce faisant, il devrait appliquer certaines des leçons de la campagne pour le OUI, surtout celle qui montre que s’il est important de toucher les gens là où ils habitent, il est encore plus important de les toucher là où ils travaillent.
L’effondrement du Parti travailliste en Ecosse aurait été catastrophique pour la gauche s’il avait eu lieu sur une base de droite, comme cela arrive dans ces régions d’Angleterre où le UK Independence Party (UKIP) a réuni des appuis. Que cela ne se soit pas passé en Ecosse signifie que la gauche radicale y a une réelle occasion de construire une formation forte pour une nouvelle politique. (Traduction A l’Encontre, paru dans le Jacobin, 7 juillet 2015) [8])
Notes
[1] Self-Denying Ordinance : En 1645, pendant la Révolution anglaise, le Parlement a voté cette ordonnance qui décidait que ses membres ne pourraient plus être officiers dans l’Armée du Parlement. Ce fut une proposition de la gauche, dont Oliver Cromwell, pour éliminer les officiers de haute classe, timorés, et faire place à des jeunes officiers radicaux plébéiens déterminés à vaincre l’Armée du roi. Ici, l’allusion désigne l’effacement de la bureaucratie syndicale pour ne pas gêner le tournant pro-patronal du Parti travailliste. (Réd. A l’Encontre)
[2] Dans le vocabulaire politique anglo-saxon, socialiste désigne quelqu’un qui est à gauche des partis sociaux-démocrates, appelés, eux, travaillistes. (Réd. A l’Encontre)
[3] Idem.
[4] Les sous-marins nucléaires lance-missiles Trident de la Royal Navy sont basés au fond d’un loch écossais, avec leurs homologues de la US Navy, d’ailleurs. (Réd. A l’Encontre)
[6] Depuis le XIXème siècle, il y a dans l’Ecosse protestante une importante communauté immigrée irlandaise donc catholique. Il est bien connu que les deux grandes équipes de football de Glasgow sont les Rangers, protestants, et le Celtic, irlandais. (Réd. A l’Encontre)
[6] L’auteur fait allusion aux saints « élus » d’avance par la Prédestination divine, dans la théologie calviniste ; notion qui fut reprise en politique par les groupes radicaux de gauche dans la Révolution anglaise de 1640-1660 pour justifier leurs prétentions à être l’avant-garde. (Réd. A l’Encontre)
[7] Le Parti socialiste écossais, justement, après un départ en flèche en 2000, et jusqu’à six députés au Parlement écossais, a éclaté en 2006 et s’est presque complètement effondré en 2007 pour des pénibles raisons. Voir sur notre site l’interview de Neil Davidson du 2 septembre 2014 : http://alencontre.org/europe/ecosse-referendum-du-18-septembre-la-campagne-pour-le-non-sest-calee-sur-la-britishness-la-plus-reactionnaire.html
[8] Neil Davidson, « Sunrise for the Scottisch Left, Recent political shifts present a real opening for Socialists », Jacobin Magazine, New York, 7 July 2015 https://www.jacobinmag.com/2015/07/scottish-referendum-snp-independence-labour/