Le 7 mai dernier, les personnes dirigeantes des constituantes du réseau de l’Université du Québec avec le président, Alexandre Cloutier, ont fait une sortie pour dénoncer leur sous-financement. Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) salue ce geste et espère que le gouvernement du Québec entendra cet appel. La ministre Pascale Déry a bien indiqué qu’elle avait entendu leur propos, mais nous sommes en droit de nous demander quels seront les gestes concrets qui seront posés.
Le SCCC-UQO a déposé un mémoire qui fait ressortir les failles du financement de notre université : position transfrontalière, déficit de programmes, concurrence de plus en plus élevée entre les universités, entre autres, par les satellites. Notons aussi la langue française, cheval de bataille du gouvernement, qui est de plus en plus en danger dans l’Outaouais. L’UQO accepte un nombre important d’étudiantes et d’étudiants internationaux qui n’ont pas le français comme langue maternelle et qui devraient avoir du soutien linguistique, mais ne l’ont pas. Au deuxième et au troisième cycles, certaines personnes étudiantes ne parlent même pas français dans une université pourtant francophone.
Soulignons également que le gouvernement devrait soutenir la recherche élaborée par les personnes chargées de cours en remettant aux universités des fonds leur étant dédiés. Le Québec a-t-il vraiment les moyens de soustraire les avancées de ces chercheuses et chercheurs qualifiés ? Cela ne pourrait-il pas aider au rayonnement de toutes les universités québécoises ?
Marie-Josée Bourget
Présidente du SCCC-UQO
Au nom des membres du Comité exécutif
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