Il fallait s’en attendre, à peine les mobilisations étudiantes commencées que la campagne de dénigrement et de haine de certaines radios saguenéennes faisant dans la vidange, avait court sur les ondes. Se faire traiter de « bébé gâté » est une insulte courante et démagogique. Toutefois, là où le bas blesse, est lorsque les animateurs appellent ouvertement à la violence contre les manifestantEs (pacifique et dans leurs droits) ; que ce soit, par la répression policière ou dans un cas qui pourrait amener de grave conséquence, l’utilisation d’automobile. Et ce, sans que le porte-parole de la police de Saguenay présent en onde ne dise quoi que ce soit. Face à de tels propos, il y a le choix facile de changer de poste et d’ignorer ou, de faire ce que peu de personnes font, les dénoncer sur la place publique, car nous ne pouvons tolérer l’intolérance.
Loin de s’attaquer uniquement aux étudiantEs, ce type de radio fait dans la haine du pauvre, de la solidarité et du progrès social, son credo, et ce, dans l’indifférence totale de leur publicitaire (donc un appui tacite). Ils défendent en contrepartie la médiocrité, le statu quo social et le renforcement des préjugés. Ce sont des vendeurs de haines, qui au nom de la liberté d’expression et dans un objectif marchand mettent de l’avant ce qui est le plus nauséabond chez l’humain (ce qui explique le qualificatif de poubelle) soit l’intolérance, la vulgarité, l’obscénité, le sexisme, la peur de l’autre et emploi ab nauseam le dénigrement, la violence verbale et le harcèlement.
Cela suffit, la liberté d’expression n’est pas une absolue, elle doit s’exercer en concurrence avec d’autre droit individuel fondamental par exemple, le droit à l’intégrité physique et morale. À quand une sanction des autorités compétentes ?