« Nos membres se battent pour protéger leur travail et, au bout du compte, leurs emplois contre la sous‑traitance, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Il est révoltant de constater qu’Expertech continue d’ignorer le dur labeur et le dévouement de ces travailleuses et travailleurs. Nos membres ont patiemment attendu une résolution, mais les progrès relativement aux salaires et à la sous-traitance du travail étant minimes, nous approchons rapidement de la nécessité de déclencher un mouvement de grève. »
Le vendredi 22 mars, les parties ont convenu d’une période de réflexion de 21 jours en vertu de la loi fédérale. Le syndicat prévoit tenir des votes de grève au cours des premières semaines d’avril et sera en position d’émettre un avis de 72 heures en vue du déclenchement d’une grève le 12 avril 2024.
Les hausses salariales demeurent un important point de discorde, l’entreprise ne voulant pas s’avancer véritablement sur les demandes présentées par le syndicat. Malgré les efforts du comité de négociation pour faire avancer les négociations, l’absence de dialogue constructif laisse peu de place à l’optimisme quant à une résolution rapide.
« La pression monte et les enjeux sont importants, et nous sommes déterminés à conclure une entente équitable pour nos membres, a indiqué Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Nous nous approchons rapidement d’un mouvement de grève potentiel et il est encore temps pour Expertech de conclure une entente équitable, mais notre comité de négociation est prêt à prendre des mesures déterminantes si nécessaire. »
Le syndicat négocie au nom d’environ 730 membres, lesquels sont représentés par plusieurs sections locales en Ontario et au Québec et occupent des postes administratifs et techniques.
L’hésitation d’Expertech, en tant que filiale de Bell, à répondre à des préoccupations de longue date fait écho à d’autres tendances observées lors de négociations antérieures, soulignant l’urgence de réaliser des progrès tangibles pour les travailleuses et travailleurs.
La campagne « Honte à Bell » d’Unifor cherche à faire connaître les difficultés auxquelles font face les travailleuses et travailleurs, y compris ceux de Bell Expertech. Elle réitère l’impact préjudiciable des récentes décisions de Bell de lésiner sur la rémunération et la sécurité d’emploi des travailleuses et travailleurs, privilégiant les marges bénéficiaires au détriment du bien-être et du gagne‑pain de ses effectifs.
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