« Nous sommes déçus de cette manœuvre patronale. C’est clair que l’employeur tente d’intimider les travailleuses et travailleurs », a commenté Sylvain Roy, représentant national d’Unifor.
En négociation depuis le 11 février et après seulement sept rencontres, les pourparlers se sont retrouvés dans une impasse. Le nœud du problème repose sur le refus de l’employeur d’inscrire dans la convention plusieurs des pratiques actuelles. Le fait est qu’au cours des dernières années, l’employeur a modifié à plusieurs occasions certaines façons de faire, entre autres les choix de machine/poste par les salariés, la distribution de vacances et la banque de temps pour reprise de congés.
Et les offres monétaires patronales ont été jugées insuffisantes pour espérer obtenir une entente à ce moment-ci, d’où le rejet des offres.
« À plusieurs occasions nous avons rencontré l’employeur pour faire respecter les ententes non écrites qui sont en place depuis plusieurs années et l’employeur répondait, c’est un droit de gérance, vous ferez vos demandes à la prochaine négociation. Maintenant qu’on y est, il refuse d’intégrer les demandes qui ne représentent pourtant que la pratique actuelle », a précisé Daniel Robert, président de la section locale.
« Une chose est certaine, c’est que nous allons nous mobiliser face à cette attaque, déjà, le piquet de grève s’organise et toute notre organisation syndicale est sur un pied d’alerte », a indiqué M. Roy.
Emballage Hood est située à East Angus dans la région de l’Estrie et emploie une centaine de membres d’Unifor. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2016.