L’intervention du syndicat visait à lancer un cri du cœur au nom des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale qui sont surchargées, épuisées et à bout de souffle. « Malgré plusieurs interventions effectuées auprès de l’employeur, malheureusement, rien n’est fait pour améliorer les conditions de travail de nos membres et la qualité des soins qu’elles donnent à leurs patient-e-s », déplore Patricia Lajoie, présidente de la FIQ-SPSCN. Depuis un an, le syndicat doit notamment travailler avec l’employeur au rehaussement du nombre de postes à temps complet, une entente prévue à la dernière convention collective, et malgré les multiples demandes, le processus n’est toujours pas commencé.
« Nos membres font beaucoup d’heures supplémentaires obligatoires, elles sont régulièrement en surcharge de travail et mises devant des situations où elles ne sont pas en mesure de donner des soins sécuritaires, humains et de qualité à leurs patient-e-s », ajoute Mme Lajoie. « Elles se font même dire par des gestionnaires de prioriser leurs tâches, ce qui fait qu’elles doivent laisser de côté des tâches essentielles, souvent déjà lourdes. Ces tâches non faites peuvent conduire à des situations qui pourraient mettre en danger leurs patient-e-s. Qui serait blâmé si quelque chose arrivait à un-e patient-e ? Nos membres, bien sûr. C’est une charge mentale qui s’ajoute à leur charge de travail et au sentiment de ne pas pouvoir accomplir pleinement leur travail », explique la présidente.
« Le gouvernement demande actuellement aux professionnelles en soins de faire plus avec moins, c’est-à-dire de donner des soins sur une période de travail plus longue, à des patient-e-s nécessitant des soins plus complexes et de remplir des rapports, mais avec moins de personnel et d’argent, souligne Linda Lapointe, vice-présidente de la FIQ. « La compassion et le dévouement des professionnelles en soins sont utilisés à bon escient par les gestionnaires du réseau de la santé pour répondre aux objectifs imposés par le ministère de la Santé, mais là nos membres sont au bout du rouleau et il est temps d’agir. Les ratios professionnelles en soins/patient-e-s que nous voulons implanter au Québec sont selon nous nécessaires pour rendre attractif le réseau de la santé et assurer la pérennité des soins de santé », indique Mme Lapointe.
Le syndicat a lancé la semaine dernière une pétition auprès de ses membres et a recueilli jusqu’à maintenant plus de 1 000 signatures. Il compte la remettre à la direction du CIUSSS au cours des prochains jours.
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