Pierre Gaudreau, du Réseau d’aide aux personnes itinérantes de Montréal (RAPSIM), a tenu à rappeler que l’on constate une augmentation importante de la pauvreté à Montréal : « On le voit dans la rue, on le voit dans les banques alimentaires, de plus en plus de gens, de familles et même des travailleurs à faible revenu cognent à nos portes. Les groupes communautaires sont souvent la première ligne pour venir en aide à la population défavorisée de Montréal. » Johanne Cooper et Samuel Saint-Denis-Lisée, qui travaillent dans des Auberges du cœur, ajoutent : « Les groupes de base sont essoufflés faute de ressources suffisantes. L’Agence devrait financer 80% de leur mission, mais à l’heure actuelle, c’est moins de 50% que reçoivent les groupes, les condamnant à multiplier les projets et bailleurs de fonds afin de venir en aide à la population. »
Cette démarche auprès de l’Agence a lieu dans le cadre d’une campagne nationale de mobilisation visant la consolidation du soutien à la mission de l’ensemble des 3000 groupes communautaires œuvrant en santé et services sociaux au Québec : Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire. Au cours des prochaines semaines, la population de Montréal sera notamment invitée à signer une pétition dans les 28 circonscriptions de la région réclamant à l’Assemblée nationale un plan de rehaussement du financement à la mission et un véritable programme national dédié au soutien financier de la mission des organismes.