Édition du 19 novembre 2024

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Politique québécoise

Les nouveaux travaux sur La Romaine doivent être suspendus

Le chanteur Yann Perreau, représentant de la Fondation pour la remise d’une pétition à l’Assemblée nationale s’indigne : « Québec fait preuve d’un comportement honteux à l’égard de la préservation de l’environnement.

Fondation Rivières estime que les contrats pour de nouveaux travaux devant débuter en 2012 sur la rivière Romaine devraient être arrêtés le temps que la lumière soit faite sur les points suivants :

• que la rentabilité soit démontrée compte tenu du coût le plus récent sur les exportations à 4 cents par kilowattheure, rendant ce projet encore plus déficitaire ;

• que la rivière à protéger demandée par le BAPE soit identifiée ;

• que la divulgation de tous les coûts et contrats démontre une saine gestion du projet.

Le chanteur Yann Perreau, représentant de la Fondation pour la remise d’une pétition à l’Assemblée nationale s’indigne : « Québec fait preuve d’un comportement honteux à l’égard de la préservation de l’environnement. Le gouvernement est dépassé en termes d’exploitation des énergies vertes et sa conduite en matière de gestion des contrats est complètement troublante. On voit que les projets sont choisis pour plaire aux promoteurs et non dans l’intérêt de la population ».

Tout d’abord, le mythe qu’il existe quelques 4 500 rivières tombe à l’eau : selon la liste des rivières d’Hydro-Québec, il n’y en a que 513, dont certaines ont un débit de moins de 2 mc3/s. Le MRNF n’a pas été en mesure de fournir de liste, le MDDEP ne fait aucune distinction entre un ruisseau et un fleuve et la Commission de la toponymie arrive à un chiffre de 3 056 dont 1 000 au-nord du 50e parallèle. Combien nous reste-t-il réellement de rivières non harnachées au Québec ? Impossible de le savoir.

De plus, aucune Réserve aquatique n’a encore été créée et les projets sont constamment reportés : la protection définitive de l’Ashuapmushuan et de la Moisie est reportée jusqu’en 2017.

D’autre part, la stratégie énergétique gouvernementale de 2006 qui prévoyait l’adoption en 2008 d’un nouveau Code de construction, selon Novoclimat, n’a toujours pas vu jour. Ce retard coûte au bas mot 6,3 M$ pour chaque année de retard. Ces pertes d’énergie qui s’envolent comme de la fumée augmentent chaque année : 6,3 M$ en 2009, 12,6 M$ en 2010, 18,9 M$ en 2011, 25,2 M$ en 2012, etc. Cette stratégie énergétique libérale mentionnait pourtant explicitement que la nouvelle réglementation « comprendra de nouvelles exigences de performance énergétique applicables aux bâtiments et habitations construits à compter de 2008, en vue d’améliorer de 20% à 25 % la performance énergétique de ces bâtiments » (p. 54).

A plus long terme, les pétitionnaires demandent que les projets hydroélectriques soient justifiés en termes d’opportunité environnementale et de coût. Le Plan Nord doit faire plus de place aux énergies vertes tels le solaire et l’éolien qui peuvent être couplés. Le recours à la grande hydraulique à tous azimuts n’est plus justifiable.

Fondation Rivières invite la population à visionner les vidéoclips portant sur les énergies vertes sur le site avecenergie.org.

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