Édition du 5 novembre 2024

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Luttes sociales

Rencontre des partenaires en éducation

Les membres de l’Alliance sociale claquent la porte

Dès le début de la rencontre, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a donné le ton en indiquant que la hausse des droits de scolarité devait se poursuivre et s’accélérer.

Devant le simulacre de consultation, l’Alliance sociale claque la porte de la Rencontre des partenaires en éducation organisée par Line Beauchamp, ministre de l’Éducation.

« La ministre a organisé un exercice bidon pour faire semblant d’être à l’écoute. Les étudiants ne peuvent cautionner un tel exercice qui n’avait pour but que de justifier une hausse encore plus importante des droits de scolarité », ont lancé Louis-Philippe Savoie et Léo Bureau-Blouin, présidents de la FEUQ et de la FECQ en quittant la salle de plénière.

Dès le début de la rencontre, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a donné le ton en indiquant que la hausse des droits de scolarité devait se poursuivre et s’accélérer. La suite de la journée a donné lieu à une surenchère entre les recteurs et le patronat pour savoir qui proposerait le plus grand endettement pour les étudiants québécois. Devant un tel constat, l’Alliance sociale n’avait pas d’autres choix que de claquer la porte.

« Les affirmations voulant qu’une augmentation massive des droits de scolarité n’affecte pas l’accessibilité aux études relèvent de la pensée magique », martèle Claudette Carbonneau, présidente de la CSN.

Pourtant, le gouvernement a fait la sourde oreille aux commentaires s’opposant à une augmentation accrue des droits de scolarité. « Pour une ministre qui dit être à l’écoute de l’ensemble des acteurs du milieu de l’éducation, Mme Beauchamp échoue sur toute la ligne », résume Réjean Parent, président de la CSQ.

Les membres de l’Alliance sociale n’ont eu d’autres choix que de déplorer l’attitude de la ministre et de claquer la porte de la rencontre. « Jamais depuis le début de la rencontre nous n’avons senti que notre position a été écoutée », conclut le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer.

Les problèmes des universités québécoises sont bien réels, mais ils sont beaucoup plus complexes que ce que le gouvernement laisse entendre en disant que ce n’est qu’une question de financement. Il s’agit bien plus d’un mal-financement alors que les budgets de fonctionnement sont redirigés vers les immobilisations et la recherche avancée. L’impact d’une hausse des droits de scolarité sur la mixité scolaire ainsi que les conséquences des contrats de performance doivent aussi faire partie des questions qu’une vaste consultation doit soulever.

C’est ainsi que les membres de l’Alliance sociale réclament des États généraux dans les plus brefs délais. Des États généraux ouverts et libres, où tous les acteurs pourront véritablement discuter de tous les enjeux entourant l’avenir des universités au Québec.

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