Édition du 17 décembre 2024

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Politique municipale

Les forces citoyennes unies pour changer la ville - Conférence de presse de PRENONS LA VILLE

MONTREAL, le 21 oct. 2021 - Face à l’élection municipale qui se tiendra le 7 novembre 2021, des individus et des groupes réunis sous une devise Prenons la ville organisent une conférence de presse en vue de publiciser leurs volontés de changer la ville et de présenter leur plateforme commune.

Prenons la ville

Prenons la ville est une mobilisation non-partisane initiée et appuyée par des militant∙e∙s, des groupes communautaires et des syndicaux, engagés dans de divers mouvements sociaux. Des auteur∙e∙s d’un ouvrage collectif Politique urbaine à Montréal. Un guide du Citoyen-ne (Prince, Shragge et Henaway, dir., 2021) et d’autres militant∙e∙s de milieux variés ont pris la décision de mettre sur la scène publique leurs réflexions autour de la politique de la ville et de bâtir une base de solidarité à l’échelle municipale, reliant des campagnes et des luttes en cours sur le terrain de Montréal. Prenons la ville a ainsi vu le jour en février 2021 et a présenté sa plateforme de revendications en juin 2021, signée par 83 individus et 24 groupes en date du 20 octobre.

Entre 1969 et 1973, Montréal a vu naître le Front d’action politique (FRAP), une alliance regroupant des groupes militants, des organisations syndicales et des associations étudiantes en vue de prendre le pouvoir à Montréal. En dépit des réactions offensives du parti au pouvoir à l’époque, le FRAP a constitué le premier parti d’opposition à l’élection de 1970 et a laissé une trace historique, suivie par le Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM) fondé en 1974. Prenons la ville vise à poursuivre cet esprit de la politique citoyenne, mais dans une forme non-partisane, unifiant les forces populaires.

Revendications

S’opposant carrément aux politiques axées sur le développement pour le profit et favorisant la spéculation, Prenons la ville propose un virage politique pour un Montréal équitable, écologique et juste. La ville détient une compétence significative pour mettre en place des mesures concrètes dans cette direction. Il faut noter d’ailleurs que la ville peut et doit représenter les volontés de ses résident∙e∙s au-delà de ses mandats conventionnels, influençant les politiques des gouvernements des autres paliers. Les revendications de Prenons la ville sont ainsi condensées dans son entente autour de quatre axes.

1) Logement et milieu de vie : assurer à ses résident∙e∙s l’accès aux logements décents et redéfinir collectivement ses espaces publics au profit du bien-être des résident∙e∙s.

2) Changement climatique et environnement : verdir l’espace urbaine, multiplier des espaces verts pour les résident∙e∙s et pousser les gouvernements provincial et fédéral vers la justice écologique.

3) Démocratie : développer un modèle de démocratie horizontale, inclusive et directe, en instaurant des assemblées citoyennes autonomes dans chaque quartier.

4) Justice économique et sociale : lutter contre les inégalités et les discriminations fondées sur l’origine, le genre, le statut d’immigration, l’identité sexuelle, la religion ou la conviction politique et pour une structure socioéconomique inclusive, en assurant de meilleures conditions de travail, de revenus décents et le droit à la syndicalisation.

Activités

En plus de cette conférence de presse, les activités suivantes sont organisées par Prenons la ville.

1) Projection d’un film Main basse sur la ville, suivie d’une discussion : le 18 octobre à 18 h 30 au Cinéma du Parc

2) Projection d’un film Push, suivie d’une discussion : le 25 octobre à 18 h 30 au Cinéma du Parc

3) Débat. Participation publique et la transition écologique : organisé par la Coalition Climat Montréal en collaboration avec Prenons la ville et le Collectif démocratisons Montréal, le 26 octobre à 19 h, en ligne.

4) Atelier en ligne Racisme et exclusion sociale dans la ville : en novembre, la date à déterminer

Citations

« Depuis toujours, les forces économiques agissent contre les intérêts des résidentes et résidents de notre ville. Les contre-pouvoirs sont et ont toujours été les résidentes et résidents mobilisés et les groupes communautaires éveillés. »

 Donald Cuccioletta,
co-fondateurs du FRAP en 1969 et membre de Gauche urbaine de Montréal

« Nous travaillons parfois en silo, contre les évictions ou pour protéger un espace vert menacé. Mais l’histoire nous dit que c’est seulement quand on se réunit contre le pouvoir que nous voyons des résultats concrets. »

 Claudia Leduc,
militante pour les enjeux de logement et la démocratie directe

« Nous voyons une constellation de demandes, de luttes et de crises à travers la Ville de Montréal. C’est devenu incontournable : on doit agir, on doit sauter sur nos pieds et nous devrions … prendre la ville ! Isolé, on est faible, mais ensemble, nous avons au moins un espoir de contrer le pouvoir du capital qui détruit notre ville. »

 Dimitri Roussopoulos,
fondateur du Centre d’écologie urbaine de Montréal
et président de la Communauté Saint-Urbain

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