« Notre manifestation d’aujourd’hui interpelle le gouvernement du Québec quant à la gestion de ses sociétés d’État. Dans notre conflit de travail face à Loto-Québec, l’employeur a déjà perdu en profits le coût additionnel d’une nouvelle convention collective d’une durée de quatre ans. On dirait que cet employeur se fiche de perdre de l’argent, que les dirigeants de la Société des casinos et de Loto-Québec agissent comme si ce n’était pas grave de perdre de telles sommes au nom des contribuables », d’expliquer Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
« Prenons l’exemple de la SAQ. Ses employés d’entrepôt ont fait la grève durant trois jours à l’approche du dernier temps des fêtes. Ils ont obtenu des gains encore meilleurs que ce que nous réclamons, parce que la SAQ a compris que perdre de gros revenus par entêtement, ce n’est pas un bon calcul. Nous sommes d’ailleurs convaincus que des gestionnaires de casino privé auraient déjà conclu une entente avec nous, et depuis longtemps. Bref, nous pensons que le gouvernement devrait se questionner là-dessus », de conclure Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical au SCFP.
Le contrat de travail des 545 croupiers et croupières est échu depuis le 31 mars 2020. La grève générale illimitée a été déclenchée le 21 mai 2022. Le principal point d’achoppement est la santé-sécurité au travail, alors que le syndicat réclame le maintien de temps de récupération adéquats, d’où le thème des grévistes : « Misez sur notre santé ». 55 % des croupiers et croupières du Casino de Montréal ont souffert d’une maladie musculo-squelettique depuis le début de leur carrière, notamment des tendinites.
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