Comme Québécois "pure laine" avec quelque ascendance irlandaise et autochtone, j’ai mal de ce jeune homme solitaire et introverti, mais cultivé, mué en terroriste. Fragilisé, il s’est laissé gagné par la haine induite par les radios-poubelles propres à la région de Québec et par ce nationalisme identitaire pervertie par cette honnie "charte des valeurs" dont le PQ porte toute la responsabilité et qui n’est rien d’autre que la suite formalisée de la réglementation de type Hérouxville inspirée par l’ex-ADQ qui survie dans la CAQ.
Ce jeune homme viré terroriste de l’extrême-droite appartient à cette jeunesse qui fait face à un avenir bouchée, sans projet de société porteur autre qu’un néolibéralisme déshumanisant d’hyper- compétitivité créant la polarisation sociale du 1% contre le 99%. Une telle dynamique inégalitaire et appauvrissante pour la grande majorité est grosse de rivalités allant s’intensifiant jusqu’à tuer.
Les communautés vulnérabilisées par le racisme, le sexisme et l’homophobie en sont les premières cibles.
Cela les politiciens démagogues, prêts à aller jusqu’au bout du nationalisme, l’ont compris. Mais s’en accommodent très bien les libéraux du laisser-faire, avec un ‘L’ majuscule ou minuscule, qui voient l’avantage de ces divisions permettant d’imposer leurs coupures, leurs privatisations et leurs hydrocarbures, le tout baignant dans un jus nauséabond de corruption.
Plus que jamais il y a nécessité d’un projet de libération nationale et d’émancipation sociale du peuple québécois pour unir cette jeunesse désemparée et ces communautés culturelles discriminées avec le prolétariat québécois et le soutien de celui canadien. À Québec solidaire de jouer sa carte d’un projet de société de plein emploi écologique ce qui requiert la passage obligé de faire l’indépendance pour exproprier les banques et sauver la langue.
Marc Bonhomme, 31 janvier 2017,