Tel a été le sens que lui ont donné les adversaires de Syriza, le peuple grec a voté en conscience contre les recommandations des dirigeants européens les plus éminents. Bien sûr ce vote contient une part de rupture avec l’Union européenne de la part d’un peuple qui y a été soumis plus que d’autres. En cela, ce vote est fondateur.
La dette grecque a atteint 320 milliards d’euros. Sa renégociation conduit à une modification des missions de la Banque centrale et à une perte sèche pour les banques. Avec elle le nouveau premier ministre Alexis Tsipras, dispose des moyens de négocier. On a vu en Amérique latine combien la renégociation de la dette pouvait dégager des marges de manœuvre.
Toujours est-il que les choses difficiles commencent pour Syriza. La Grèce est un « petit » pays, au PIB insuffisamment varié. Le bras de fer ne sera pas facile. La Grèce aurait besoin du soutien d’autres États. À moins d’un changement politique dans un Etat majeur de l’Union, comme l’Espagne ou la France, ce que la campagne a montré c’est que ce n’est pas parti pour.