Revenu viable
Les données du Conseil du trésor démontrent que la moyenne salariale du personnel de soutien scolaire en 2023 est de 26 484 $ par année.
Dans l’édition 2023 du revenu viable publiée par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), le revenu viable calculé pour une personne seule varie entre 27 047 $ (Saguenay) et 37 882 $ (Sept-Îles). Pour un adulte et un enfant, ce qui est l’apanage des mères monoparentales, l’écart varie de 39 895 $ (Trois-Rivières) à 50 067 $ (Sept-Îles).
Éric Pronovost précise : « le premier ministre répète qu’il veut aider les personnes salariées de moins de 52 000 $, mais on ne voit pas l’argent poindre à l’horizon. C’est un enjeu de salaire horaire, mais également du nombre d’heures travaillées. On a encore des postes avec un petit nombre d’heures ».
Occuper un deuxième emploi ou changer d’emploi
« Nos membres sont durement affectés par la hausse du niveau de la vie, il y a donc des choix déchirants à faire : quitter son emploi ou en chercher un deuxième, avec les conséquences que cela crée. Il y a de la concurrence avec les autres secteurs d’activité. Même un salaire moindre ailleurs, mais avec un plus grand nombre d’heures est alléchant, il faut retenir ces personnes si nous ne voulons pas vivre un exode d’expertise », déclare M. Pronovost.
Les problématiques varient d’une région à l’autre. Par exemple, dans la région de Gatineau, il y a de grands besoins dans la fonction publique fédérale et le personnel administratif des centres de services scolaires pourrait gagner presque le double de leur salaire en effectuant les mêmes tâches. Dans d’autres régions, tel que sur la Côte-Nord, la concurrence avec le privé est très forte.
« Il y a une urgence pour corriger le tir et d’offrir de bonnes conditions de travail au personnel de soutien scolaire. L’attraction et la rétention du personnel de soutien scolaire passent par des emplois de qualité avec des postes à temps complet, la fin des horaires brisés, la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire, la conciliation famille-travail et des salaires décents. La passion en éducation s’effrite lorsque les besoins minimaux ne sont pas comblés », conclut Éric Pronovost.
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