M. Williams, qui représente un puissant lobby regroupant les plus grandes firmes pharmaceutiques mondiales, avait intenté une poursuite contre le député de Mercier pour des commentaires critiques formulés lors d’un point de presse en juin 2012 à l’Assemblée nationale au moment où il déposait un projet de loi visant à réduire les coûts d’approvisionnement en médicaments au Québec.
M. Khadir avait sévèrement critiqué l’industrie pour avoir caché au Québec une entente secrète sur les médicaments conclue avec le gouvernement ontarien en 2006. L’industrie manque ainsi à ses obligations, car en vertu des ententes conclues avec le Québec depuis plus de 10 ans, les compagnies pharmaceutiques s’étaient engagées à offrir au Québec le prix le plus bas offert ailleurs au Canada. En cachant ses ententes avec d’autres provinces, l’industrie pharmaceutique a privé le Québec d’importants rabais sur les prix des médicaments. Cette pratique de l’industrie pharmaceutique coûte chaque année plus de 1,5 milliard de dollars en trop aux contribuables québécois. Une étude récente du chercheur Steven Morgan de l’Université de la Colombie-Britannique démontrait que le Québec paie ses médicaments 35% plus chers que les autres provinces canadiennes.
Le député de Mercier entendait démontrer en cours de procès que cette poursuite, assortie d’une réclamation 150 mille dollars, était destinée à le bâillonner et réduire au silence les critiques de Québec solidaire à l’endroit de l’industrie pharmaceutique qui a été maintes fois accusée aux États-Unis et au Canada pour ses pratiques frauduleuses en matière de mise en marché, pour ses fausses représentations et pour évasion fiscale.
Depuis près de 10 ans, Québec solidaire tente de mettre en lumière les pratiques inacceptables de l’industrie pharmaceutique. QS a d’ailleurs redéposé son projet de loi pour une nouvelle politique du médicament au Québec plus tôt cette année. « Les Québécois.e.s pourront continuer de compter sur moi pour surveiller et critiquer vigoureusement les entreprises et les lobbys dont les pratiques nuisent aux intérêts des citoyens et citoyennes » assure le député de Mercier.
