Le livre *Le génocide des Amériques - Résistance et survivance des peuples autochtones*, de l’historien Marcel Grondin et de la sociologue Moema Viezzer (avec un chapitre inédit sur le Canada par Pierrot Ross-Tremblay et Nawel Hamidi), paraîtra *en librairie le 10 octobre*.
*En bref * : On estime en effet que, dans la foulée de la conquête du Nouveau Monde, 90 à 95% de la population originaire du continent, soit quelque 70 millions de personnes, a été éliminée en raison des guerres, du pillage, de l’asservissement et des maladies introduites par les colons européens. Il est temps de décoloniser l’histoire du continent et de reconnaître le génocide qui l’a défiguré.
*À propos du livre*
Comment se fait-il qu’on nous présente l’arrivée de Christophe Colomb comme une « découverte » ? Pourquoi célèbre-t-on encore, aux États-Unis, le Colombus Day ? Combien de gens savent que le plus grand génocide de l’histoire de l’humanité a été perpétré contre les peuples autochtones des Amériques ? On estime en effet que, dans la foulée de la conquête du Nouveau Monde, 90 à 95% de la population originaire du continent, soit quelque 70 millions de personnes, a été éliminée en raison des guerres, du pillage, de l’asservissement et des maladies introduites par les colons européens.
On nous raconte souvent l’histoire des vainqueurs, laquée d’or, de gloire et de vertu. Avec Le génocide des Amériques, Moema Viezzer et Marcel Grondin racontent l’histoire des vaincus et cherchent à montrer comment une telle hécatombe a pu se produire. Cinq grands espaces – Caraïbes, Mexique, Andes, Brésil et États-Unis – sont passés en revue, auxquels s’ajoute un chapitre inédit sur le cas canadien, signé Pierrot Ross-Tremblay et Nawel Hamidi.
Si le livre s’avère confrontant à lire tant la tragédie est effarante et notre ignorance choquante, il se déploie aussi sous le signe de l’espoir : les auteur.e.s décrivent non seulement comment les peuples autochtones ont résisté et survécu au cours des 500 dernières années, mais aussi comment ces peuples résistent et survivent encore aujourd’hui. Car les blessures liées à la colonisation européenne ne sont pas seulement chose du passé : de nombreux peuples indigènes, dépossédés de leurs territoires et de leurs biens, se battent encore pour faire respecter leurs droits humains les plus élémentaires. Pour que la vérité et la réconciliation ne soient pas que des mots creux, il est temps de décoloniser l’histoire des Amériques, et d’écrire celle d’Abya Yala*.
*** « *Abya Yala est le nom originel que donnèrent au continent américain les membres de la nation Kuna, du Panama et du nord de la Colombie, et qui fut adopté par une grande partie des Peuples Premiers des Amériques pour nommer le territoire qui est le leur.* » - Marcel Grondin et Moema Viezzer
« *Une tâche urgente est la production de littérature qui vient raconter l’histoire dans la perspective des vaincus, comme sont en train de le faire de nouveaux historiens et historiennes, ainsi que des écrivains et des écrivaines indigènes. Ces nouveaux récits narratifs viendront illuminer le temps d’obscurité que le colonialisme implanta parmi nous. * » - Ailton Krenak, environnementaliste, historien, professeur, écrivain et leader autochtone brésilien
*À propos des auteur.e.s*
Canadien d’origine, *Marcel Grondin* est docteur en sciences sociales et a écrit 11 livres. Il réside à Toledo, au Brésil. Sociologue, *Moema Viezzer* a consacré la plus grande partie de sa vie à l’éducation populaire. Elle a écrit huit livres, dont Si on me donne la parole. Témoignage de Domitila, une femme des mines de Bolivie, traduit et publié en 14 langues. Elle réside à Toledo, au Brésil. *Pierrot Ross-Tremblay*, originaire d’Essipit, est un historien innu. *Nawel Hamidi* est avocate.
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