Lancée par le Front de défense des non syndiqué-es, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, la CSD, la CSN, la CSQ, le SFPQ et le SPGQ, cette campagne revendique le 5-10-15, c’est-à-dire de connaître son horaire 5 jours à l’avance, avoir dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilité familiale et un salaire minimum de $15 l’heure.
Comme le précise le texte de la proposition, l’un des trois grands déterminants du décrochage scolaire est le revenu familial. Environ 40% des jeunes fréquentant une école de la CSDM vivent dans une famille à faible revenu. Une des avenues importantes si l’on veut améliorer la persévérance scolaire est d’améliorer le revenu de ces familles. La connaissance de l’horaire de travail 5 jours à l’avance et les 10 jours de congé payé permettraient aussi une meilleure conciliation famille-travail, permettant aux parents de mieux épauler leurs enfants dans leurs apprentissages.
La réalité des élèves étudiant en formation professionnelle ou à la formation aux adultes a aussi été prise en compte. Ces élèves doivent souvent occuper un emploi lors de leurs études. L’application des revendications portées par la Campagne 5-10-15 contribuerait à mettre en place des conditions favorisant leur réussite et l’obtention de leur diplôme.
« L’amélioration de la persévérance scolaire passe d’abord et avant tout par la lutte à la pauvreté, un sujet dont il est trop peu question dans la présente campagne électorale, souligne Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « Les élu-es de la CSDM ainsi que les travailleuses et les travailleurs qui y œuvrent sont les témoins quotidiens des conséquences de la pauvreté dans les familles. Appuyer la campagne 5-10-15, c’est appuyer concrètement ces familles. »
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