Le FIQ-SPSO encourage donc ses membres à demander à leurs gestionnaires de ne pas imposer des quarts de travail en TSO lors de la prochaine fin de semaine. Il exhorte également la direction du CISSS de l’Outaouais de faire un réel effort pour permettre aux professionnelles en soins de vivre une fin de semaine « normale ». Il doit réellement et concrètement s’atteler à prévoir des horaires qui ne s’appuieront pas sur cet outil de gestion qui tue le réseau.
« Ça fait des années que nous multiplions les représentations auprès de l’employeur afin que cesse le recours systématique au TSO. Avec l’état actuel de la main-d’œuvre, nous n’avons cessé de lui marteler au cours des dernières semaines que le TSO ne fait qu’accentuer la pénurie. Les gestionnaires ne doivent plus avoir ce moyen de gestion dans leur coffre à outils si on veut être en mesure de renverser la vapeur », d’expliquer Karine D’Auteuil, présidente par intérim du FIQ-SPSO.
Pour la porte-parole syndicale, les professionnelles en soins sont ainsi soumises à une gestion lacunaire, négligente, fautive et arbitraire des gestionnaires lorsqu’ils imposent constamment et abusivement du TSO, et ce, au détriment de la santé et la sécurité de ces dernières. « Cette méthode de gestion porte incontestablement atteinte aux droits et libertés fondamentales de nos professionnelles en soins et est extrêmement dommageable pour la qualité et la sécurité des soins offerts aux patient-e-s », de poursuivre madame D’Auteuil.
Par ailleurs, il ne fait plus de doute que le TSO anéantit tous les efforts de recrutement, compromet la mise en place des ratios sécuritaires dans le réseau, provoque les départs anticipés, cause les arrêts de travail pour épuisement et met la sécurité des patient-e-s à risque. « Pire, en gardant prisonnière de leur travail les professionnelles en soins, le TSO a une incidence sérieuse sur la vie personnelle et familiale de celles-ci. Voilà le message que nous voulons rappeler à l’employeur lors de cette fin de semaine sans TSO. Le TSO, ce n’est bon pour personne ! » de conclure la présidente.
Le FIQ-SPSO est d’avis qu’il y a urgence d’agir pour éviter un préjudice irréparable à l’établissement. Il s’agit d’une question urgente et primordiale pour la santé et la survie de nos membres, mais aussi pour la sécurité de la population.
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