Rappelons que vendredi dernier, l’administration du Collège de Rosemont a annoncé aux étudiants que les cours reprendraient lundi, après 10 semaines de grève, et ce malgré leur décision démocratique d’être en grève illimitée prise en Assemblée générale, le 2 mai. « Jusqu’à présent, nous avions de bons rapports avec l’administration et la grève se déroulait dans un climat de bonne entente. Cette situation a toutefois changé à cause de la longueur du conflit », ajoute le président de l’AGECR.
Vers la reconnaissance du droit de grève
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) rappelle que la meilleure façon de prévenir ce genre de situation serait en codifiant la grève étudiante. « Ça fait plusieurs semaines qu’on dénonce la judiciarisation du conflit et qu’on demande à codifier la grève étudiante. Cela préviendrait les situations conflictuelles auxquelles on assiste depuis plusieurs jours et éviterait des milliers de dollars aux administrations de collèges », affirme Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
La FECQ déplore également l’emploi des tribunaux dans un dossier qui est politique et affirme que la multiplication des recours et le non-respect de ceux-ci dénature la fonction de notre système de droit actuel. La FECQ salue d’ailleurs les propos tenus par le juge en chef de la Cour supérieure, Me François Rolland, dans ses derniers jugements.
En terminant, l’AGECR et la FECQ demandent aux étudiants d’agir dans le calme et le respect des injonctions.