« D’abord, le CAAQ est solidaire des démarches qu’ont entreprises ces femmes à Val d’Or pour dénoncer et nous les soutenons de tout cœur. Le tabou et la peur réduisent très souvent les femmes autochtones au silence, même lorsqu’il s’agit de nous confier en toute confidentialité leur vécu et leurs défis personnels. Nous côtoyons des familles de toutes les Nations et ce, à tous les jours depuis 36 ans. Il ne faut pas croire que la pauvreté, la vulnérabilité, la discrimination et le racisme systémique n’existent pas à Québec. Ça existe partout où vivent des Autochtones. Dans une ville comme Québec avec une densité démographique aussi importante, peut-être que ça passe davantage inaperçu. De nombreux préjugés sont très ancrés et nous avons beaucoup de travail à faire. Il est faux de prétendre qu’il n’existe pas de problèmes ici et que tout va bien » a déclaré madame Jocelyne Gros-Louis, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Québec.
L’important pour le CAAQ est d’offrir de l’aide à ces femmes, enfants et familles et il faut faire mieux. Comme organisme communautaire, le CAAQ a vécu des coupures majeures au cours des dernières années. Le seul centre d’hébergement du CAAQ qui pouvait offrir un endroit de répit a dû mettre la clé dans la porte en décembre 2014, faute de financement. « Nous n’avons plus de place, nous débordons de clientèle et nous tentons tant bien que mal d’accommoder tout le monde avec les moyens du bord. Nous avons 90 familles qui se pointent à tous les mardis pour les services alimentaires, c’est énorme » a ajouté madame Gros-Louis.
Depuis 36 ans, le Centre d’amitié autochtone de Québec, situé dans l’arrondissement de la Haute St-Charles, offre des services communautaires aux Autochtones qui s’établissent ou qui sont de passage dans la Ville de Québec. Avec ses nombreux partenaires et avec des moyens minimaux, le CAAQ offre notamment des activités culturelles, de l’aide aux devoirs, des services à l’itinérance et de dépannage, un comptoir alimentaire et vestimentaire, des activités pour les adolescents et des services psychosociaux d’aide et de référence.