« Non seulement elle porte atteinte au droit des personnes salariées d’être représentées adéquatement par leur syndicat, mais elle restreint également la représentativité des points de vue qui seront portés à l’attention du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) », estime Sylvain Lirette, porte-parole régional de l’APTS.
La délégation rencontre la députée Marie Montpetit, de passage aujourd’hui à Amqui dans le cadre de la démarche du MSSS visant à déterminer les meilleures pratiques en matière de services aux personnes âgées. Dans d’autres régions où ces visites ministérielles ont eu lieu, les membres de chaque syndicat concerné ont été représentés par deux ou même trois personnes.
« S’il est vrai que l’exercice vise à terme à améliorer les façons de faire pour offrir un meilleur soutien aux personnes âgées, tant celles qui demeurent à domicile que celles qui sont hébergées, il aurait été normal de pouvoir entendre quelqu’un qui connaît bien les besoins de la clientèle et aussi quelqu’un qui peut témoigner des difficultés rencontrées par les salariés concernés. Est-ce parce qu’on ne veut pas entendre ce qu’on a à dire ? », s’interroge Sylvain Lirette.
« Nous étions autrefois présents sur tout le territoire et nous travaillions en partenariat avec les petites municipalités. Aujourd’hui, 18 mois après la création du CISSS du Bas-Saint-Laurent, centralisation et gestion par volume sont les mots d’ordre pour tous, de Gaétan Barrette jusqu’aux gestionnaires. À titre d’exemple, la population bénéficiait en 2015 de 10 sites de vaccination alors qu’il n’y en a plus que 3 en 2016 : c’en est fini des services de proximité ! Ce n’est pas en fermant les yeux sur ce qui se passe qu’on arrivera à améliorer les services », conclut Alexis D’Aoust-Tremblay, président de l’unité locale APTS.