Les dernières années nous ont permit de dégager des tendances claire en ce qui a trait à la présence des femmes sur le marché de l’emploi : précarisation accrue du travail en faveur d’emplois contractuels, stagnation des salaires, augmentation du travail autonome, atypique et à temps partiel. Or, nous savons que les femmes représentent la majorité des travailleuses occupant ces types d’emplois précaires et moins bien rémunérés. Aujourd’hui encore, elles gagnent en moyenne 75 % du salaire de leurs homologues masculins et représentes 70% des personnes occupant un emploi à temps partiel, ce qui constitue pas moins de 2,2 millions de femmes au Canada.
L’augmentation du nombre d’heures exigibles pour accéder à l’assurance emploi précarisera davantage les femmes qui peinent déjà à cumuler les heures de travail requises. De plus, l’obligation pour les travailleurs saisonniers de se trouver un travail dans un rayon de plus d’une heure de transport et d’accepter une baisse salariale pouvant aller jusqu’à 30%, affectera d’autant plus négativement les femmes.
Les réformes contenues dans le projet de loi C-31 ciblent les travailleuses et les travailleurs comme seuls responsables de leur employabilité. Or, le travail est régit par une conjonction de facteurs économiques qui dépassent l’influence unique des personnes, particulièrement lorsqu’il s’agit des femmes.