Le rapport de la protectrice du citoyen vient s’ajouter à ce que le SISP dénonce depuis un moment déjà : les mesures d’austérité affecteront les services à la population. « Les employés des services publics sont des femmes et des hommes dévoués à leurs professions, mais on ne peut couper sans cesse leurs ressources en leur demandant de compenser. Il y a une limite à étirer l’élastique et le gouvernement est en train de l’atteindre », a déclaré Louise Chabot, porte-parole du SISP.
Dans son rapport, la protectrice du citoyen observe « d’injustes disparités régionales » dans les CSSS en raison d’un « manque de ressources ». On y rapporte une différence de facturation entre les régions, des délais toujours plus longs pour recevoir un service et des entraves au droit de choisir l’établissement de soin à cause de « la pression pour le désengorgement des centres hospitaliers ».
Madame Saint-Germain recommande une répartition judicieuse des ressources et des gains en efficience pour préserver les services directs à la population. Le SISP ne pourrait être plus en accord. Le recours aux partenariats public-privé est une catastrophe en matière de dépassements de coûts s’élevant à plusieurs milliards et le recours à la sous-traitance, en plus de coûter cher à l’État, fait passer l’expertise du public vers le privé. C’est tout autant de ressources qui ne sont pas affectées aux services à la population, ce que déplore le regroupement syndical.
Le SISP ne nie pas l’importance de l’assainissement des finances publiques, mais il demande cependant au gouvernement d’en reporter l’échéancier : « Le retour à l’équilibre budgétaire ne doit pas se faire au prix d’une hausse des inégalités sociales. Si le gouvernement entend sacrifier les mesures d’aide aux familles, aux femmes et aux plus démunis en plus de réduire l’accessibilité aux services en régions, il trouvera le SISP sur son chemin », conclut Louise Chabot.