Québec, le 23 septembre 2008 –
La Loi électorale du Québec prévoit que les diffuseurs et les éditeurs de médias imprimés doivent mettre du temps d’émission ou de l’espace dans leur publication, gratuitement, à la disposition des partis ayant obtenu 3% ou plus des votes valides lors de la dernière élection. C’est le cas de Québec solidaire et du Parti vert. Cette disposition doit être respectée. Québec solidaire affirme donc que l’exclusion de son candidat du débat de ce soir est inacceptable.
Une bonne partie de la population souhaite connaître le point de vue des nouveaux partis. Lors de l’élection générale de mars 2007, 25 000 personnes ont signé une pétition réclamant la présence de tous les partis au débat des chefs.
Par ailleurs, au fédéral, le Parti vert du Canada pourra participer au débat télévisé dans le cadre de l’élection fédérale du 14 octobre. Est-ce à dire que Radio-Canada considère que les électrices et les électeurs de Jean-Talon méritent moins d’information que les autres ?
« Nous considérons que la participation de partis alternatifs au débat politique, comme Québec solidaire, est essentielle à l’exercice démocratique. Cela permet à la population de prendre en considération l’ensemble des propositions qui lui sont présentées en vue de l’élection. » a déclaré Marc-André Gauthier, candidat de Québec solidaire dans Jean-Talon.
Québec solidaire n’accepte pas les raisons invoquées par Radio-Canada pour exclure son candidat du débat de ce soir. Selon son représentant, monsieur Marcel Courchesne, le télédiffuseur ne serait pas soumis à la Loi électorale du Québec, le débat de ce soir est restreint aux « principaux » partis politiques, et les autres partis seront l’objet d’une couverture plus tard cette semaine.
Québec solidaire a bien l’intention de porter plainte auprès de Radio-Canada pour sa pratique discriminatoire à l’égard de la gauche québécoise. « Dans Jean-Talon, comme à l’échelle régionale et nationale, nous examinons également d’autres moyens d’obtenir de la part des grands médias l’espace qui nous revient dans le débat public » de conclure Martine Sanfaçon, co-porte-parole régional de Québec solidaire.