Pour l’APNQL, il est inconcevable que le gouvernement du Québec n’ait pas été en mesure d’établir une stratégie englobante et solide pour protéger l’ensemble des populations des caribous forestiers et montagnards au Québec. De même, il est tout aussi aberrant que les Premières Nations concernées par les projets régionaux n’aient pas été consultées et impliquées en amont de leur dévoilement.
« Nous sommes forcés de constater que le temps gagné par ce gouvernement, après de multiples reports, n’a pas été utilisé à bon escient. Cela démontre clairement leur manque de volonté de protéger le caribou qui est une espèce culturellement importante pour plusieurs Premières Nations. Cette attitude qui perdure dans le temps engendre et engendrera des impacts importants sur nos droits et nos cultures » - déclare le Chef Ghislain Picard de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador.
Selon l’APNQL, cette situation est d’autant plus déplorable considérant que la Commission indépendante a insisté dans son rapport sur l’urgence d’agir pour l’intégralité des hardes en déclin, ainsi que sur la prise en compte de la valeur particulière que les Premières Nations accordent au caribou, des savoirs traditionnels qu’elles détiennent, de même que des droits ancestraux qui peuvent être affectés.
Selon Alain Bédard, directeur général de l’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL) : « Il est tout de même ironique que le gouvernement du Québec ne suive pas les recommandations de la Commission qu’il a lui-même commandée. Les avis des Premières Nations et des scientifiques ne font jamais le poids face aux impératifs économiques du gouvernement ».
Pour donner suite à ces annonces, l’APNQL enjoint le gouvernement du Canada à poursuivre ses démarches parallèles auprès du gouverneur en conseil par rapport à un décret qui respecterait les droits et intérêts des Premières Nations. Face à cette inaction, et les innombrables échéances non respectées par le Québec, il s’avère crucial que des mesures importantes soient adoptées pour adresser et agir sur la situation critique du caribou.
Advenant la situation où rien n’est fait, il est indéniable que les Premières Nations prendront action pour contrecarrer le comportement latent du Québec.
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