À la suite de la publication du rapport d’étape du Commissaire à l’admission aux professions déposé en lien avec la vérification sur l’examen de l’OIIQ du 26 septembre dernier qui s’était soldé par un taux de réussite « historiquement bas », comme le mentionne le document, la FSSS-CSN se réjouit que la lumière soit faite et que l’enquête se poursuive.
Ce n’est un secret pour personne, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) est en campagne depuis plusieurs mois pour rendre obligatoire le baccalauréat pour l’ensemble des infirmiers et infirmières. En ce sens, la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN (FSSS-CSN) se questionne à savoir si les récents résultats de l’examen de l’OIIQ ne font pas partie d’une stratégie pour parvenir à cet objectif. Nous saluons donc l’initiative du Commissaire et attendons avec impatience les résultats de son enquête, avec l’espoir qu’il apporte des éléments structurants qui permettront que cette situation d’échec historique vécue par les aspirantes à la profession infirmière en septembre ne se reproduise plus.
En effet, nous apprenions récemment dans le premier rapport d’étape du Commissaire que le taux de réussite à l’examen de l’Ordre n’était pas de 51 %, mais bien de 45,4% en tenant compte de l’ensemble des candidat-es qui se sont présentés à l’examen. ’’ Ce n’est pas normal que plus de la moitié des aspirantes infirmières aient obtenu un échec à leur examen, ça prouve que quelque chose ne fonctionne pas et que des mesures correctives doivent être mises en place pour les prochaines séances d’examen’’ de déclarer Frédéric Lapierre Justin, représentant du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la FSSS CSN.
’"Ces résultats font-ils partie d’une stratégie de l’ordre ? Il y a lieu de se questionner et de réclamer plus de transparence sur le contenu de cet examen bâti par l’Ordre lui-même afin de s’assurer de son impartialité’’ de renchérir le représentant de la FSSS-CSN.
Il n’est pas question ici de niveler vers le bas l’accès à la profession infirmière. Cet examen est nécessaire afin d’accéder à la profession. Cependant, la FSSS-CSN croit que davantage de transparence serait de mise de la part de l’OIIQ. Cet examen doit être conçu notamment pour évaluer le jugement clinique de nos futures infirmières et nous devons avoir la certitude que cela ne sert pas à répondre à servir les objectifs de l’OIIQ.
’’La formation collégiale en soins infirmiers nous offre la possibilité d’avoir des infirmières très compétentes sur le terrain. Le réseau, qui est en crise actuellement, à un grandement besoin de personnel en soins infirmiers. Il serait primordial que le contenu de cet examen reflète les réalités vécues dans notre réseau. On ne peut que déplorer que la situation ait eu des effets dommageables sur le parcours professionnel de certaines des personnes candidates et nous espérons qu’on évitera une telle situation à l’avenir’’ de conclure Frédéric Lapierre Justin.
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