Voici le contenu de la lettre :
« Monsieur le Président-Directeur général,
Par la présente, nous vous informons que nous rejetons l’offre patronale d’entente de rehaussement temporaire des professionnelles en soins du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Depuis le 15 février dernier, notre syndicat tente de négocier avec vos représentants patronaux une entente satisfaisante pour nos membres afin de leur permettre d’offrir à la population des soins sécuritaires et de qualité, et ce, tout en préservant leur santé physique et mentale.
Devant l’offre patronale actuelle, nous nous retrouvons dans une impasse alors que vos représentants veulent notamment introduire des mesures visant à ce qu’aucune infirmière ne se retrouve en surcroît dans l’équipe de soins et soit ainsi payée à rien ne faire. À cet égard, nous pouvons vous assurer qu’aucune infirmière n’est actuellement payée à ne rien faire.
De plus, la grande majorité des professionnelles en soins travaillent actuellement une fin de semaine sur deux, et ce, avec l’impact évident que cela peut avoir sur leur conciliation travail/famille. Vos représentants exigent actuellement que celles-ci travaillent encore plus de fins de semaine, et ce, en pleine période estivale. Nous ne pouvons accepter cela.
Vos représentants exigent également de pouvoir déplacer toute professionnelle en soins en surcroît dans l’équipe de soins dans tout autre département où ils jugent en avoir besoin, et ce, quels que soient le lieu de travail et le type de soins donnés. Nous estimons que ces conditions ne permettront pas à nos membres de bien faire leur travail alors qu’elles ne connaîtront pas les lieux, l’équipement, ni les patients. Cela ne respecte aucunement la Loi 10.
Il est temps d’agir et, surtout, d’agir autrement et ensemble. Dans ce contexte, et à moins d’un changement de cap de vos représentants, nous jugeons qu’il est inutile de poursuivre la négociation d’une entente temporaire et préférons mettre nos énergies sur des solutions permanentes.
Et ces solutions permanentes passent par négociation locale en cours qui, nous l’espérons, s’accélérera, puisque nous attendons depuis déjà 8 mois des données sur la main-d’œuvre et des informations sur les structures du CIUSSS pour pouvoir avancer dans nos travaux.
Pour conclure, nous vous réitérons, au nom des professionnelles en soins épuisées que nous représentons, de les écouter et de travailler étroitement avec nous pour mettre de l’avant des conditions de travail attractives et assurant à la population de la Capitale-Nationale des soins sécuritaires et de qualité.
Veuillez agréer, Monsieur le Président-Directeur général, l’expression de mes sentiments distingués.
Patricia Lajoie
Présidente
FIQ-Syndicat des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale »
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