« Pour la CSQ, il est clair que le gouvernement a la responsabilité de mettre en œuvre l’enseignement de l’histoire du Québec dans le parcours scolaire des élèves. Nous sommes d’avis qu’il est tout à fait pertinent d’inclure une formation en histoire au niveau collégial à la condition de respecter l’intégrité de la formation générale et de consulter le personnel du milieu », a déclaré Mme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
« L’enseignement de l’histoire ajoute une dimension essentielle dans la formation collégiale. Elle permet de mieux se situer dans le temps et dans l’espace afin de mieux comprendre les dynamiques et les enjeux contemporains. Il sera important de laisser la place à tous les groupes qui ont façonné le Québec, tant les autochtones, la lutte des femmes, des minorités sexuelles et celle du mouvement syndical, » a ajouté Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ).
« Nous accueillons favorablement la démarche annoncée par la ministre. En effet, nous avons été extrêmement critiques des programmes d’histoire à leur arrivée. Nous avons interpellé le Ministère à plusieurs reprises et demandons des ajustements importants depuis 2008, de concert avec les enseignantes et enseignants en histoire qui y ont constaté des lacunes et des problèmes. On pense par exemple, pour le secondaire, au caractère redondant de la matière enseignée d’une année à l’autre et au manque de temps à consacrer à un programme surchargé. Il est donc primordial que le personnel enseignant soit associé à chacune des étapes de la démarche de consultation », a déclaré Mme Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
Primaire et secondaire
Le mandat de mener une consultation a été confié à M. Jacques Beauchemin et Mme Nadia Fahmy-Eid avec les acteurs du milieu éducatif et les professionnels du domaine de l’histoire. Ils seront invités à préciser les orientations qui mèneront à l’élaboration des nouveaux programmes d’histoire au primaire et au secondaire.
La FSE-CSQ trouve par ailleurs intéressant que le gouvernement envisage des projets pilotes plutôt qu’une implantation « mur à mur », permettant ainsi un espace pour les ajustements qui seraient à faire.
Collégial
Dans le contexte de l’ajout d’un cours obligatoire sur l’histoire nationale du Québec contemporain au collégial, le Comité-conseil de la formation générale aura le mandat de proposer au ministre les objectifs et les standards de formation qui pourront être associés à ce nouveau cours. Il devra aussi lui donner un avis sur la place que ce cours occupera au sein de la formation collégiale commune.