Le président du syndicat CSN, Lucien Dallaire, explique : « Au milieu de l’après-midi, nous avons mis fin à la pause, puis nous sommes sortis à l’extérieur de l’édifice pour prendre l’air et quand nous avons voulu reprendre le travail, vers 15 h, les portes étaient barrées. »
« Après 15 rencontres de négociation, dont les quatre dernières en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, Acier Leroux s’est opposé systématiquement à toutes les demandes du syndicat, poursuit-il. Dès le début, la négociatrice patronale a affirmé qu’elle avait l’intention de faire le ménage dans la convention collective pour mater le syndicat. »
Lucien Dallaire ajoute : « Le syndicat a déposé ses demandes salariales dès la première rencontre, mais l’employeur a constamment refusé de présenter ses contre-offres malgré nos demandes répétées. Il n’est donc pas surprenant que les travailleurs aient voulu mettre un peu de pression en faisant une pause pour tenter de faire débloquer les négociations. »
La convention collective est échue depuis le 1er mai dernier. Les travailleurs veulent une meilleure protection contre la sous-traitance, le respect de la protection de l’accréditation syndicale, l’aménagement moderne des libertés d’action syndicale (notamment pour améliorer la prévention en santé et en sécurité), puis une bonification des salaires, particulièrement pour ceux qui ont la lourde tâche de bien charger les camions.
Rappelons que lors de la dernière négociation, le syndicat avait fait des concessions pour aider l’entreprise. Maintenant que le marché de l’acier est plutôt florissant, il s’attendait à plus de reconnaissance d’Acier Leroux.
Le 19 août, les syndiqués avaient voté unanimement un mandat de grève générale pouvant être exercé au moment jugé opportun.