En effet, cette aventure aurait un but autre que personnel pour Guy Laliberté, soit celui de sensibiliser les gens à la façon dont l’eau est protégée et partagée. Suite à cette annonce, il est fort probable que beaucoup de personnes se soient dit que c’était tout à son honneur. Et la mission de sa fondation est essentielle puisqu’elle procure à un nombre plus qu’important de gens, de l’eau, un besoin essentiel. Mais il faut aller plus loin, à d’autre niveaux.
On pourrait penser que toute cette publicité aidera effectivement cette cause, mais Guy Laliberté a-t-il réellement besoin de cela pour attirer l’attention et les médias ? Certainement pas, non.
Pour des millions de personnes, quotidiennement, le manque d’accès à de l’eau potable est effectivement un drame, injustifiable en 2009. Le moyen choisi par Guy Laliberté pour y remédier agit de façon concrète et pour le moment, il se peut qu’il s’agisse de la meilleure chose à faire.
Toutefois, en ce qui concerne une lutte comme celle de l’accès à l’eau potable, la solution doit être à long terme et doit impliquée plus qu’une fondation. M. Laliberté devrait alors profiter du fait qu’il est facile pour lui d’avoir l’attention du public et des médias pour dénoncer l’inaction de pays comme le nôtre, où l’eau abonde. Pourquoi ne dénonce-t-il pas les compagnies nord-américaines qui s’installent en Afrique ou en Amérique Latine et qui pompent autant qu’ils le peuvent le peu d’eau disponible ?
Lorsqu’on décide de mener un combat comme le sien, il faut se positionner socialement et politiquement et ce, publiquement.
Probablement que comme beaucoup de gens, il répondrait qu’il ne veut pas faire de politique. Il est important ici de préciser que ces questionnements ne se veulent pas une attaque à ce que cet homme a réalisé et continue de faire. Guy Laliberté est une de ces personnes qui représente fièrement le Québec de façon mondiale. Et nous pouvons en être fiers. Mais il a choisit un combat qui est et qui doit être également politique et il ne peut pas être mené à moitié.