« Les Canadiens se font refuser leur droit de parole sur une proposition qui expose à des risques radioactifs des millions de personnes habitant près des cours d’eau les plus achalandés au pays », a souligné M. Cullen. « Le gouvernement doit cesser de vouloir cacher cette proposition de transport et doit veiller à ce que le public ait la chance de partager ses inquiétudes. »
Au cœur du problème sont des chaudières à vapeur désuètes de l’usine nucléaire Bruce. À l’origine, le gouvernement avait approuvé l’entreposage de cet équipement maintenant radioactif en toute sécurité sur le site. Il y a maintenant des pourparlers pour que le matériel dangereux soit transporté en Suède pour un recyclage partiel, après transport par les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent.
Malgré les nombreuses préoccupations des citoyens, la Commission canadienne de sûreté nucléaire avait affirmé à l’origine qu’un seul employé était nécessaire pour examiner le dossier et accorder une licence. Après des protestations de résidents et d’élus, la CCSN discutera maintenant du dossier lors d’une audience publique déjà cédulée à Ottawa, décourageant ainsi la participation des riverains qui sont les personnes affectées.
« Le dossier du transport de déchets radioactifs près de nos grandes villes mérite une attention plus importante que de tout simplement traiter du sujet à la fin d’une réunion. », a émis M. Cullen. « Le ministre doit intervenir pour s’assurer qu’une évaluation environnementale est effectuée et que des audiences publiques ont lieu, et ce, pour veiller à ce que les opérateurs nucléaires ne mettent pas en péril le bien-être des Canadiens. »
Déjà, plusieurs problèmes ont été constatés depuis la remise à neuf de l’usine Bruce, notamment l’exposition l’an dernier de plus de 200 travailleurs à des rayonnements alpha cancérigènes.
« Leurs dossiers médicaux soulèvent de sérieuses questions et ce gouvernement agirait de façon irresponsable s’il laissait cette usine transporter des déchets radioactifs sur nos cours d’eau avant qu’une étude publique approfondie ait lieu. »
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