Selon le bureau du Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) de Sept-Îles, Terra Ventures inc. était depuis quelques semaines en train de démanteler son camp et sa foreuse afin de remettre les lieux dans un état convenable. Les arbres coupés ne pouvant être replantés.
L’inspection finale, suite à nos plaintes de 2009, devait avoir lieu il y a
de cela déjà trois semaines. Hier, nous avons pu constater que les installations sont encore toutes en place : Motoneiges, 4-roues, tracteur à chenilles, pompes, génératrices, campement, carottes, foreuse ainsi que boyaux d’amenée d’eau, huile, diésel et propane. À certains endroits, les sols contaminés aux hydrocarbures ont été excavés mais des sacs de sols contaminés sont toujours sur les lieux.
Nous croyons donc que le site minier de Terra Ventures inc. est encore
en mode « stand-by » et que l’exploration risque de redémarrer après la
saison des mouches.
Ou est-ce que la compagnie attend le moratoire sur ses claims demandée par
la ville de Sept-Îles dans le mémoire qu’elle a déposé à la commission
parlementaire sur le projet de loi 79 qui obligerait le gouvernement à
compenser les compagnies pour les travaux encourus ou à leurs remettre des
claims de valeur équivalente.
Nous avons aussi obtenu les coordonnées du nouveau site d’exploration au
lac Nipisso. Cette information nous permettra de faire une nouvelle demande
d’accès à l’information, le bureau du ministre Simard nous ayant répondu en
mai, lors de notre dernière demande d’information concernant les permis émis
pour des travaux autour du lac, qu’elle était comme trop vague ! Avec ces
coordonnées, nous pourrons identifier cette compagnie, la septième dans la
région de Sept-Îles et une de plus dans le bassin versant de la rivière Moisie
(Nipissis).
SISUR trouve incroyable que le Ministère des Ressources naturelles, et de la
Faune (MRNF) nous ait identifié trois compagnies (demande d’accès à
l’information, mai 2010) oeuvrant sur la Côte-Nord, quand plus de vingt sont en activité entre Sept-Îles en Natashquan.
Avec Uracan qui estime faire des trous pour huit millions de dollars par an à
elle seule à Baie-Johan-Beetz, il suffit de réaliser que 40% de ces sommes
sont des subventions pour rendre jalouses toutes les communautés de la côte.
C’est comme les 260 millions du dernier budget libéral qui serviront à relier
Chibougamau et la mine Matouche de Strateco dans les Monts Otish
(ouverture prévue en fin 2013, début 2014) quand les villages de la Base-Côte-Nord ne sont pas reliés à la route 138.
Quoi d’autre allons-nous donner à l’industrie uranifère ? Le Nitassinan au
complet ?
SISUR demande encore au gouvernement du Québec de respecter la volonté
des 193 municipalités qui veulent un moratoire sur les mines d’uranium afin
que tous les citoyens puissent se prononcer sur cette question en pleine
connaissance de cause : Est-ce que le Québec veut devenir une province
productrice d’uranium et avoir à gérer des résidus radioactifs sur son territoire
pour la vie ?
Le temps et le territoire comme le Plan Nord battent maintenant au rythme du
développement durable, ce qu’une mine d’uranium ne sera jamais.
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Marc Fafard
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