« Cette importante conférence internationale et l’adoption du document final signalent une nouvelle voie vers l’avenir, reconnue à l’échelon le plus élevé de la structure des Nations Unies et engagent tous les États membres à collaborer avec les peuples autochtones afin de prendre des mesures concrètes en lien avec les droits des peuples autochtones et les principes contenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones », a déclaré le Chef national de l’APN, Ghislain Picard. « Nous sommes maintenant dans une réelle dynamique de changement, ce qui est un formidable accomplissement pour nous tous. Nous estimons cependant qu’il est profondément préoccupant que le Canada continue de se mettre dans l’embarras et de s’isoler sur la scène mondiale en proposant d’expliquer son vote hier et en soulevant une série d’objections. En particulier, il s’oppose à l’important principe du consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones à des projets se déroulant sur leurs terres et territoires, même si ce principe représente la meilleure façon d’assurer un développement partagé, respectueux et responsable. Il s’agit du même gouvernement qui a voté contre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2007. Ces mesures ne sont pas compatibles avec nos travaux d’importance cruciale axés sur la réconciliation entre les Premières Nations et la Couronne. »
Le Chef régional de l’APN, Saskatchewan, Perry Bellegarde, qui fait partie de la délégation de l’APN aux Nations Unies, présentera un exposé aujourd’hui à la table ronde de la Conférence mondiale sur les peuples autochtones sur les terres, les territoires et les ressources des peuples autochtones. Le Chef régional Bellegarde parlera de la mise en œuvre de la DNUDPA, de la récente décision de la Cour suprême du Canada visant la Nation Tsilhqot’in, des principes d’un consentement libre, préalable et éclairé et de l’importance des traités et des relations fondées sur des traités.
« Pour les nations visées par des traités, au moyen de nos traités, nous nous trouvons à étendre nos relations au Canada et créons des obligations mutuelles, tant les uns envers les autres, mais surtout, envers nos terres, nos territoires et nos ressources », a affirmé le Chef régional Bellegarde. « Le respect et la mise en œuvre de traités, d’ententes et d’arrangements constructifs selon la lettre et l’esprit d’origine tels qu’ils sont compris par les peuples autochtones, sont essentiels si l’on veut parvenir à la paix, la justice et la réconciliation. »
Durant la conférence mondiale sur les peuples autochtones, les délégués de l’APN feront des interventions sur les mesures requises pour mettre en œuvre la DNUDPA à l’échelle nationale et des questions ayant trait aux terres et aux ressources. Les délégués de l’APN examineront également tous les aspects du document final pour assurer que les engagements exprimés se traduisent par des mesures immédiates.
Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la première Conférence mondiale sur les peuples autochtones, veuillez aller à : http://www.un.org/fr/ga/69/meetings/indigenous/#&panel1-1