Pour les organisations, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) doit être mandaté pour évaluer les risques liés à la fracturation, que ce soit hydraulique, au gaz ou autre, et ce, autant pour l’exploration que l’exploitation du pétrole de schiste.
« La prudence élémentaire exige que Québec mandate le BAPE pour qu’il fasse la lumière sur les nombreux risques reliés à la fracturation en Anticosti », souligne André Bélisle, président de l’AQLPA.
Pour Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace, « les risques environnementaux liés à la fracturation pour le pétrole de schiste sont aussi inquiétants que ceux associés au gaz de schiste. Le gouvernement doit rapidement imposer un moratoire sur l’exploration et l’exploitation de cette nouvelle forme d’énergie extrême. »
Un moratoire sur le gaz et le pétrole de schiste
Selon les organisations, le moratoire sur le gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent qui a été annoncé le printemps dernier doit entrer en vigueur le plus tôt possible et couvrir tous les territoires du Québec où l’exploitation du gaz de schiste est possible. Elles invitent d’ailleurs tous les partis politiques à respecter la volonté de la population. De surcroit, l’Assemblée nationale doit adopter rapidement un moratoire sur le pétrole de schiste, car des joyaux comme l’Île d’Anticosti sont menacés par l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures.
Un BAPE sur la fracturation pour le pétrole de schiste
Par souci de cohérence, le BAPE doit aussi être mandaté pour évaluer les risques liés à la fracturation pour la phase d’exploration et d’exploitation du pétrole de schiste. L’évaluation doit être mise en place en raison des risques environnementaux, économiques et sanitaires lié à la fracturation. Ce BAPE est des plus importants, car au-delà des impacts locaux, l’exploration et l’exploitation du pétrole de schiste risquent fort de mettre à mal les efforts du Québec en matière de lutte aux changements climatiques.