Québec, le 30 septembre 2007. – Dans le cadre de la Journée internationale des personnes aînées, qui a lieu le 1er octobre, l’Association des retraitées et retraités de l’enseignement du Québec (A.R.E.Q.) presse le gouvernement de lutter contre certains préjugés persistants à l’égard du vieillissement de la population et de revaloriser le rôle des personnes aînées dans la société québécoise.

Concrètement, l’A.R.E.Q. proposera, dans le cadre de la consultation publique sur les conditions de vie des aînés, la mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation et d’information pour mieux faire connaître la contribution sociale, culturelle et économique des aînés. Elle réclamera en outre la tenue d’États généraux sur le vieillissement, comme le recommandait le Conseil des aînés.

« Les aînés de tous les âges ont beaucoup à offrir, tant à leur communauté qu’à leurs proches. Leur contribution, déjà très importante, est appelée à croître dans l’avenir. Or, certains préjugés sont à l’effet qu’ils sont un fardeau social et économique. Ces perceptions sont non fondées et blessantes. Elles doivent être combattues avec force. Les aînés sont un actif plutôt qu’un passif pour la société », a lancé la présidente de l’A.R.E.Q., Mariette Gélinas.

Les membres de l’A.R.E.Q. cumulent 65 millions d’heures de bénévolat par an

Pour appuyer ses revendications, l’A.R.E.Q. a dévoilé les résultats d’une enquête révélant, entre autres, que ses membres sont très nombreux à s’engager dans des causes et des projets sur une base bénévole. En voici les principales conclusions :

– la moitié des retraités de l’Association, soit plus de 25 000 personnes, exercent un engagement social bénévole à raison de cinq heures par semaine en moyenne, ce qui représente plus de 65 millions d’heures de bénévolat par an ;

– plus du tiers des bénévoles sont impliqués dans la gestion ou dans l’administration d’organismes et presque autant dans l’organisation d’événements et d’activités ;

– ce sont les organismes d’entraide qui bénéficient le plus de leur engagement ;

– plus de la moitié des bénévoles exercent leurs activités depuis plus de 9 ans.

« Les résultats de notre enquête démontrent que des milliers de personnes aînées sont impliquées à fond, au quotidien, dans leur communauté et auprès de leurs proches. Malheureusement, elles n’en retirent que très rarement du crédit. Or, imaginons un instant qu’elles cessent d’offrir de leur temps et de leur savoir-faire. Un grand nombre d’organismes, dont plusieurs de soutien et d’entraide, devraient carrément cesser leurs activités. Cette réalité illustre à quel point la contribution des aînés est majeure et doit être reconnue et valorisée », a conclu la présidente de l’A.R.E.Q.

Méthodologie de l’enquête

L’enquête de l’A.R.E.Q. a été réalisée en mai et juin auprès de 1215 membres par voie d’échantillonnage aléatoire. L’échantillon est représentatif de l’ensemble des membres, que ce soit à l’égard du genre, de l’âge ou de la région de provenance. Les données ont été analysées par un professionnel de recherche en sociologie de l’Université Laval.

Profil de l’A.R.E.Q.

Fondée en 1961, l’A.R.E.Q. est la plus importante association québécoise de personnes retraitées du secteur public. Elle regroupe en effet plus de 50 000 membres provenant des milieux de l’éducation, du loisir, de la culture, des communications, de la santé et des services sociaux, des services de garde ainsi que de la fonction publique.Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Source : Dominic Provost,
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